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Golan : 4 observateurs de l'ONU retenus prisonniers

Des observateurs quittent le siège de l'ONU le 7 mai 2013  près de Qunetra sur le plateau du Golan [Menahem Kahana / AFP] Des observateurs quittent le siège de l'ONU le 7 mai 2013 près de Qunetra sur le plateau du Golan [Menahem Kahana / AFP]

Un groupe armé retient prisonniers quatre observateurs philippins de l'ONU sur le plateau du Golan, théâtre ces derniers mois de nombreux incidents dus au conflit en Syrie, a indiqué mardi une porte-parole de l'ONU.

Les quatre hommes, membres de la FNUOD (Force de l'observation du désengagement sur le Golan), ont été capturés alors qu'ils patrouillaient dans la zone-tampon entre Israël et la Syrie, près de la localité de Al-Jamlah, a précisé la porte-parole, Joséphine Guerrero.

"Un groupe armé inconnu" a enlevé les quatre observateurs, a-t-elle déclaré à l'AFP. "Des efforts sont en cours pour les libérer".

Sur leur page Facebook, les rebelles de la "brigade des martyrs de Yarmouk", affirment avoir pris ces quatre casques bleus au moment où des violents combats se déroulent dans la région.

"La direction de la brigade des martyrs de Yarmouk annonce une opération pour protéger les forces de l'ONU à Wadi Yarmouk, un secteur situé entre la Syrie et les hauteurs du Golan occupé", par Israël, indique le groupe.

Un membre de l'ONU à l'entrée du siège de l'ONU, le 7 mai 2013, près de Qunetra sur le plateau du Golan [Menahem Kahana / AFP]
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Un membre de l'ONU à l'entrée du siège de l'ONU, le 7 mai 2013, près de Qunetra sur le plateau du Golan
 

La page montre la photo des quatre hommes portant des gilets pare-balles bleus, dont trois avec l'inscription "UN" et "Philippines".

Le communiqué précise que les bombardements par les troupes du régime et les combats dans la région "menaçaient sérieusement la sécurité" des observateurs ce qui a poussé les combattants à intervenir pour les exfiltrer"

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé les violents combats dans la région. "Les rebelles se sont emparés de trois positions militaires et ont perdu 18 hommes dans les combats qui se déroulent dans la province dans le sud de la Syrie.

En mars dernier, ce même groupe rebelle syrien avait revendiqué la capture dans cette même zone de 21 observateurs philippins, qui avaient été retenus du 6 au 9 mars. Les ravisseurs avaient initialement exigé un retrait de l'armée syrienne de la région, puis avaient demandé l'arrêt des bombardements de l'armée pour permettre la libération des Casques bleus.

En novembre 2012, quatre soldats autrichiens de la FNUOD avaient été blessés par des tirs alors qu'ils se rendaient en convoi à l'aéroport de Damas pour prendre l'avion.

La FNUOD, dont les membres sont équipés seulement d'armes de poing défensives, est chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu sur le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée en grande partie par Israël.

L'ONU se plaint régulièrement d'incursions de l'armée syrienne et des rebelles dans la zone de séparation sur le Golan et a renforcé la sécurité de la FNUOD après l'incident de mars, notamment en mettant fin aux patrouilles de nuit et en l'équipant de nouveaux matériels blindés. Les tirs autour des postes d'observation de l'ONU se sont multipliés et des véhicules des Nations unies ont été volés.

La FNUOD compte un millier de Casques bleus, civils et militaires. Après le départ des troupes canadiennes, japonaises et croates, les principaux contingents sont désormais autrichien, philippin et indien. Parmi les 917 observateurs militaires figurent aussi des soldats de Moldavie et du Maroc. Ils sont commandés par un général indien secondé par un général autrichien.

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