La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué lundi avoir relancé le système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 2 qu'elle avait volontairement stoppé à cause de la découverte de deux rats morts dans un transformateur.
"Après retrait des rats, contrôle du transformateur et confirmation qu'il n'y avait pas d'anomalie, nous avons remis en service le système de refroidissement à 15H48 (06H48 GMT)", a expliqué Tepco dans un communiqué, ajoutant qu'aucun autre problème n'avait été constaté par la suite.
Ce matin à 10H13 (01H13 GMT), une patrouille de contrôle avait découvert deux cadavres de rats près d'un transformateur extérieur lié au système de refroidissement de la piscine 2.
Pour le retrait de ces corps et le contrôle du matériel, il était nécessaire d'éteindre le dispositif.
Le système a été stoppé à 11H36 (02H36 GMT), initialement pour une durée d'environ trois à quatre heures, finalement à peu près respectée.
La température de la piscine se trouvait à 13,9°C au moment de l'arrêt et à 14°C lors de la relance. A priori, elle ne risquait pas d'atteindre avant la remise en route la limite de sûreté de 65°C fixée par les autorités.
Tepco a récemment pris un ensemble de mesures pour éviter que des incidents récents ne se reproduisent dans le complexe atomique ravagé.
Mi-mars, c'est déjà un rat qui avait causé un court-circuit et entraîné une panne de distributeurs d'électricité qui avait paralysé durant près de 30 heures une partie des systèmes de refroidissement des piscines de désactivation du combustible usé.
Cet incident était sans doute le plus grave depuis que la centrale ait été déclarée en état stable dit "d'arrêt à froid" mi-décembre 2011.
Plusieurs fuites d'eau hautement radioactive se sont aussi récemment produites dans des réservoirs d'eau creusés dans le sol, obligeant Tepco à transvaser tant bien que mal le liquide contaminé dans des cuves spéciales, encore en nombre insuffisant.
Ces problèmes et travaux supplémentaires imprévus ont montré la vulnérabilité du site, deux ans après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont mis le complexe atomique en péril.