Un retrait militaire français de Tombouctou au Mali "peut venir très vite", a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sans dire si les troupes à nouveau disponibles pourraient participer à une offensive terrestre dans le nord du pays.
Interrogé sur France Inter pour savoir si les frappes aériennes de ce week-end dans la région de Kidal visaient à affaiblir l'adversaire avant une attaque au sol, Laurent Fabius a répondu: "Il s'agit de détruire leurs bases arrières, leurs dépôts".
Le ministre n'a pas répondu à la question d'une éventuelle offensive terrestre.
"Dans les villes que nous tenons, nous souhaitons être rapidement relayés par les forces africaines de la Misma", la force interafricaine autorisée par l'ONU, a-t-il ajouté.
A Tombouctou, un retrait "peut venir très vite, on y travaille, parce que nous n'avons pas vocation (...) à rester durablement", a précisé Laurent Fabius.
L'armée française a mené au cours des derniers jours des frappes aériennes intenses contre des positions des groupes armés islamistes dans la région de Kidal, dans l'extrême nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, où un haut responsable du mouvement Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) a été arrêté selon des sources concordantes.
Interrogé sur ce point, Laurent Fabius a dit ne pas être au courant de cette arrestation.
C'est autour de Kidal, dans le massif des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel, selon Paris.
Laurent Fabius a assuré que le gouvernement continuait d'agir avec "détermination et discrétion".