Le poste était vacant depuis sept ans, car personne n'en voulait.
A l'issue de longues recherches et de dizaines d'annonces publiées dans les journaux du pays, un responsable pénitentiaire du Zimbabwe a annoncé ce week-end qu'un nouveau bourreau avait été embauché.
Malgré les nombreuses annonces publiées dans la presse, aucun candidat ne s’était manifesté depuis la retraite du précédent titulaire du poste, en 2005. Car selon une croyance répandue dans le pays, tuer un être humain attire les mauvais esprits, susceptibles de se prendre à la famille du meurtrier. Et le salaire de misère proposé par l'administration –moins de 300 euros par mois – n’incitait personne à prendre un tel risque.
Principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique ne se prive d'ailleurs pas de prendre à son compte les croyances populaires pour prôner l'abolition de la peine de mort.
Le nouveau bourreau aura en tout cas fort à faire, puisque pas moins de 76 condamnés à mort attendent leur exécution par pendaison. Certains fréquentent ainsi le couloir de la mort depuis 14 ans, dans des conditions que dénoncent régulièrement les ONG.
Deux des condamnés sont des femmes, dont la peine pourrait être commuée en prison à vie en vertu d'un amendement à la Constitution qui doit être voté dans les prochains mois.