Tagg Romney, le fils aîné du candidat républicain malheureux à la présidentielle du 6 novembre, a assuré dimanche que son père était très réticent à entrer dans la course à la Maison Blanche 2012.
"Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui veuille aussi peu être président. Il n'avait aucune envie d'être candidat", a déclaré Tagg Romney dans une interview au journal Boston Globe.
"S'il avait pu trouver quelqu'un pour le remplacer, il aurait été fou de joie de lui céder sa place", a insisté le fils aîné de Mitt Romney.
L'ancien candidat républicain est "quelqu'un soucieux de garder sa vie privée. Il aime profondément sa famille et veut être avec elle, il a une grande foi en Dieu et adore son pays, mais il n'apprécie guère être au centre de l'attention", a-t-il encore expliqué.
Après son échec à décrocher l'investiture du parti républicain pour la présidentielle de 2008, Mitt Romney avait déjà indiqué à sa famille qu'il ne se représenterait plus. Mais son fils Tagg et sa femme Ann l'ont persuadé de retenter l'expérience.
Ce qu'il a fait quatre ans plus tard. Mais le candidat a alors été très déçu que l'un de ses plus fidèles conseillers, Mike Murphy, architecte de sa campagne réussie de 2002 pour être gouverneur du Massachusetts (nord-est), ne soit pas présent à ses côtés cette fois-ci.
A la place, Mitt Romney s'est retrouvé conseillé par Stuart Stevens, qui avait déjà travaillé avec lui sur la campagne perdue de 2008. Stevens a choisi de concentrer toutes les attaques contre le président Barack Obama et la situation flageolante de l'économie, plutôt que de mettre en avant la biographie et le parcours de Mitt Romney.
De nombreux stratèges craignaient en effet que le portrait de ce multimillionnaire loin des réalités de la classe moyenne, mormon de surcroît, ne soit dommageable à la campagne.
"Quand vous arrivez en entretien pour un poste, vous ne commencez pas l'interview en montrant des photos de famille", estimait ainsi Stuart Stevens, selon le Boston Globe.
Juste après sa défaite, Mitt Romney avait accusé le président réélu d'avoir gagné grâce à des "cadeaux" offerts aux électeurs, citant "particulièrement les communautés noire, hispanique et les jeunes".