Les Européens devront "travailler très dur" s'ils veulent préserver leurs avantages sociaux tout en restant compétitifs au niveau international, a estimé la chancelière allemande Angela Merkel dans un entretien au Financial Times paru lundi.
"Si l'Europe représente aujourd'hui à peine plus de 7% de la population mondiale, environ 25% du Produit intérieur brut (PIB) mondial et doit financer 50% des dépenses sociales au monde, alors il est évident qu'elle devra travailler très dur pour maintenir sa prospérité et son mode de vie", a déclaré Mme Merkel.
"Je m'inquiète de voir que beaucoup de gens en Europe pensent simplement que l'Europe et les Etats-Unis sont les seules références pour le monde, que l'Europe est traditionnellement forte et que le monde nous attend", a-t-elle ajouté.
Vendredi à Bruxelles, les dirigeants européens ont repoussé des décisions sur la poursuite de l'intégration de l'Union européenne, ne parvenant pas à maintenir la dynamique après un accord sur des aides à la Grèce et sur la supervision des banques de la zone euro.
A Bruxelles, face au président français François Hollande notamment, Mme Merkel n'a pas pu complètement imposer ses vues pour faire du retour de la compétitivité la priorité absolue en zone euro.
L'Europe a encore devant elle une "période difficile" et ne doit pas "relâcher" ses efforts de réformes, avait-elle déclaré vendredi au terme du sommet.