Dix-sept personnes sont mortes et au moins 77 ont été blessées dimanche dans des attentats en Irak, visant notamment deux mosquées chiites et les locaux d'un parti politique kurde dans le nord du pays, selon des sources médicale et de sécurité.
A Kirkouk, dans le nord de l'Irak, deux mosquées chiites ont été la cible de deux attaques à la voiture piégée et de sept bombes placées en bord de route, tandis que près de la ville, une bombe magnétique a visé un policier, a indiqué la police.
Au total, ces attaques ont fait treize morts et 57 blessés selon Sadiq Omar Rasul, chef des services de santé de Kirkouk.
La communauté chiite, majoritaire en Irak, est souvent la cible d'attaques menées par des insurgés sunnites.
Dans la province de Diyala, à 130 km au nord-est de Bagdad, une attaque à la voiture piégée a visé à Jalawla le quartier général local de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) du président irakien Jalal Talabani, où étaient rassemblés un certain nombre de personnes voulant rejoindre les peshmergas, les forces de sécurité kurdes, a indiqué un officier de police.
Cet officier a fait état de deux morts et de treize blessés parmi ces recrues, un bilan confirmé par une source médicale à l'hôpital de Jalawla.
Kirkouk et Jalawla, villes multiethniques, font partie des territoires du nord de l'Irak que les dirigeants du Kurdistan irakien souhaitent intégrer à leur région autonome, ce à quoi les autorités centrales irakiennes s'opposent.
La querelle autour des territoires contestés est l'un des dossiers les plus susceptibles de menacer à terme la stabilité et l'unité de l'Irak, selon des analystes et diplomates. Bagdad et Erbil divergent également sur la répartition des revenus du pétrole et le partage du pouvoir.
A Tarmiya, au nord de Bagdad, des hommes armés ont attaqué un barrage militaire, tuant au moins deux soldats et en blessant au moins trois autres, selon un responsable du ministère de l'Intérieur et un officier de police.
Et l'explosion d'une voiture piégée a blessé un policier et trois civils à Baiji, à 200 km au nord de la capitale, selon des sources médicale et de sécurité.
Les violences en Irak ont nettement diminué depuis le pic des années 2006 et 2007, mais les attentats restent très fréquents.