Alignés en rangs bien ordonnés sur une place de Pyongyang, des centaines de milliers de Nord-coréens ont célébré vendredi le réussi de la , un succès que veut renouveler le jeune dirigeant , au centre des louanges déclamées par les hauts responsables du régime.
La foule immense, composée de civils et de militaires sur la place Kim Il-Sung, a applaudi aux discours prononcés par de hauts responsables de l'armée, du parti et du gouvernement qui ont vanté les mérites du jeune dirigeant, arrivé au pouvoir il y a près d'un an après la mort de son père Kim Jong-Il.
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Le succès du lancement de la fusée "a été possible grâce à la loyauté, au courage et à la sagesse sans limite du Grand maréchal Kim Jong-Un", a déclaré Jang Chol, président de l'Académie des sciences.
Kim Jong-Un, conforté par ce tir, a d'ailleurs prévenu qu'il voulait de nouveaux lancements de fusée, malgré la d'une bonne partie de la communauté internationale et des Nations unies, et la possibilité de nouvelles sanctions à l'encontre de son pays, à l'économie déjà exangue.
Le dirigeant, qui approche de la trentaine selon la presse sud-coréenne, a souligné le besoin de "lancer des satellites à l'avenir (...) pour développer la science, la technologie et l'économie du pays", a indiqué un communiqué de l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
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En Corée du Sud, le ministère de la Défense a annoncé avoir récupéré en mer Jaune une pièce importante de la fusée Unha-3, probablement un des réservoirs, qu'il va analyser avec l'aide d'experts américains pour tenter de déterminer l'expertise du Nord en matière balistique.
Avant son précédent tir --raté-- en avril, la Corée du Nord avait prévenu et Séoul que toute tentative de récupération de débris serait interprété comme un "acte de guerre". Une telle mise en garde n'a pas été renouvelée avant le tir de mercredi.
Pyongyang affirme avoir envoyé la fusée, chargée d'un satellite, pour une mission pacifique. Mais ses critiques, Washington en tête, y voient un essai déguisé de tir de missile, étape clé dans le programme nucléaire militaire du pays.
Selon les observations de Séoul, le satellite nord-coréen tournait normalement sur son orbite jeudi. Le précédent tir d'une fusée nord-coréenne, en avril dernier, s'était soldé par un échec, le lanceur explosant quelques secondes après son décollage.
Les et leurs alliés considèrent que ce tir de fusée est un énième essai déguisé de missile balistique à longue portée, alors que des résolutions de 2006 et 2009 de l'ONU interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique.
Une longue série de tirs ratés a valu à la Corée du Nord plusieurs sanctions depuis 2006.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Chine est l'un des cinq membres permanents, s'est réuni en urgence dans la foulée du lancement. A l'issue de cette réunion à huis clos, le Conseil a "condamné" le geste de Pyongyang et décidé la poursuite de tractations en vue d'une "réponse appropriée".
Washington veut convaincre de sanctionner au Conseil de sécurité son voisin communiste, dont elle est le seul allié de poids.
"Nous travaillons dur avec les Chinois et nos autres partenaires pour dire clairement que la communauté internationale est extrêmement préoccupée par cette violation grossière du droit international", a déclaré jeudi soir la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Mais la Chine, qui est en première ligne pour faire pression sur la Corée du Nord, a recommandé jeudi une réaction "prudente" de l'ONU, tout en admettant sa relative impuissance à influencer son voisin.