L’affaire sert de point de départ à l’ouvrage de Caroline Pigozzi. Et malgré deux procès publics en moins de deux mois, le scandale du «Vatileaks» recèle encore une grande part de mystère.
Certes, le majordome du pape Benoît XVI, Paolo Gabriele, purge aujourd’hui sa peine dans une cellule de la gendarmerie vaticane, décrite dans Le Vatican indiscret. Lui qui a transmis les documents confidentiels au journaliste Gianluigi Nuzzi (que ce dernier a ensuite divulgués dans un livre, Sua Santita, paru en mai dernier) a été reconnu coupable de vol aggravé et condamné, le mois dernier, à dix-huit mois de prison.
Un autre employé, l’informaticien Claudio Sciarpelletti, a quant à lui été condamné début novembre à deux mois de prison avec sursis pour avoir entravé le cours de l’enquête contre Gabriele avec des déclarations contradictoires.
Mais le fond du scandale n’a pas encore été abordé. Soupçons de corruption, luttes intestines, autres implications éventuelles dans l’affaire. Rien de tout cela n’a été tiré au clair. Paolo Gabriele, l’ex-employé modèle, a démenti avoir eu des complices, mais le journaliste Nuzzi affirme dans son ouvrage avoir été en contact avec une vingtaine de «gorges profondes».
La thèse d’un grand complot organisé par des cardinaux semble peu vraisemblable, mais l’instruction sur «Vatileaks» n’est pas close et pourrait prendre des années.