Philippe Labro, journaliste, écrivain, livre à DirectMatin.fr une première réaction à chaud sur l'élection de Barack Obama à la Maison Blanche.
Il y a quatre ans, vous aviez comparé Obama à une "antilope". Avez-vous le sentiment ce matin que cette image fonctionne toujours ?
Non, Barack Obama est devenu un sanglier. Il a réussi à franchir toutes les barrières qui se dressaient devant lui. Il a notamment du faire face à une crise et à un adversaire très professionnel. Je suis interloqué quand je lis ou j'entends ici et là que cette victoire était acquise d'avance. Pas du tout. Obama a réussi un véritable exploit. C'est le premier président réélu malgré la crise.
Vous avez écrit dans un éditorial récent qu'à l'issue de son premier mandat, Barack Obama ne pouvait pas être rangé dans la catégorie des "grands" présidents américains. Est-ce toujours votre sentiment ce matin ?
Son premier mandat ne permet pas en effet de le classer dans cette catégorie dans laquelle on retrouve par exemple un Roosevelt ou un Kennedy. Mais il a désormais devant lui quatre nouvelles années pour entrer dans l'histoire avec un grand "H".
Un mot sur Mitt Romney, son rival malheureux. Etait-il aussi caricatural que ce qu'on en disait en France notamment ?
Romney a été un bon adversaire. C'était aussi un opportuniste, très bien soutenu par de puissants milieux financiers. Mais ce qui demeure, c'est qu'il voulait d'une certaine façon ramener les Etats-Unis vers une époque révolue de leur histoire alors qu'Obama tente de les emmener vers le futur.
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