On connaîtra vendredi matin le successeur de mère Teresa, Theodore Roosevelt, du dalaï-lama ou encore de Barack Obama.
Annoncé à Oslo, en Norvège, le prix Nobel de la paix récompensera comme chaque année la personne ou organisation qui a le mieux «œuvré au rapprochement entre les nations, à la réduction des forces armées et à la promotion de la paix», comme l’a souhaité Alfred Nobel dans son testament.
Mais au-delà d’une récompense, le Nobel de la paix change radicalement la vie de ses lauréats, et peut les encourager ou même leur permettre de poursuivre leur action.
Mettre une action en lumière
«Avant, quand j’appelais la Maison Blanche, on ne me passait personne. Depuis, on me met directement en ligne avec le président», aurait confié un jour Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la paix 1984, au dalaï-lama, lui-même récompensé en 1989.
Le prix Nobel représente en effet une formidable caisse de résonance pour son bénéficiaire. «Tous les Nobel ont vu leur vie changer de manière positive, estime Antoine Jacob, auteur d’une Histoire du prix Nobel (éd. François Bourin).
Mère Teresa a ainsi pu réinvestir le million de dollars qui accompagne le prix (900 000 dollars cette année, ndlr) pour aider les pauvres». La récompense peut aussi constituer un encouragement.
Les Sud-Africains Nelson Mandela et Frederik De Klerk ont été récompensés en 1993, lorsqu’il s’agissait de consolider un processus de sortie de l’apartheid encore fragile. Et dans certains cas, elle peut même sauver des vies.
«En 1991, le prix remis à l’opposante birmane Aung San Suu Ski lui a servi d’assurance contre la junte au pouvoir, qui ne pouvait plus tenter de l’éliminer, rappelle Antoine Jacob. Les yeux du monde entier étaient posés sur elle.».
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Pour décrocher le Nobel, mangez du chocolat