Une commission d'enquête nommée par le président Jacob Zuma sur le massacre de 34 mineurs par la police le 16 août à Marikana, a officiellement débuté son travail lundi matin.
Ce 16 août, près de 3.000 mineurs en grève sauvage du site de Lonmin, à Marikana (nord), porteurs d'armes traditionnelles, avaient refusé de se disperser malgré les appels de la police. Ils réclamaient de substantielles augmentations de salaire.
Dans des circonstances que l'enquête devra établir, les forces de l'ordre avaient ouvert le feu à balles réelles, faisant 34 morts.
Les événements de Marikana ont fait 12 autres morts en août et septembre, dont deux policiers et plusieurs mineurs tués à la machette lors d'affrontements intersyndicaux.
La première réunion de la commission se tient lundi matin à Rustenburg, tout près de l'endroit de la tragédie.
Elle est présidée par le juge Ian Gordon Farlam, ancien magistrat de la Cour suprême d'appel, chargé par le pouvoir d'"enquêter sur les questions d'intérêt public, national et international posées par les incidents tragiques de la mine de Lonmin à Marikana".
Le gouvernement a demandé à la Commission de rendre ses conclusions dans les quatre mois, et d'envoyer au président Jacob Zuma un rapport provisoire une fois par mois.