La police sud-africaine a annoncé samedi avoir effectué une descente massive dans des foyers d'hébergement autour de la mine en grève de Marikana (nord) dans la nuit de vendredi à samedi, procédant à 12 arrestations et à la saisie de quantité d'armes traditionnelles.
"500 policiers sont intervenus à 2h00 du matin (00h00 GMT) dans des foyers où résident environ 600 mineurs autour de Marikana. Nous avons saisi des pangas (machettes, ndlr) et toutes les armes dangereuses qu'ils ont l'habitude de porter en public", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police régionale, Thulani Ngubane, précisant qu'il y avait eu 12 arrestations.
"Cinq personnes ont été arrêtées mais en relation avec des faits comme la vente de marijuana, et sept pour troubles à l'ordre public", a-t-il précisé. "Nous faisons en sorte de restaurer l'ordre et la loi à Marikana", a-t-il souligné.
Plusieurs dizaines de véhicules blindés de la police étaient sur place, a constaté un photographe de l'AFP.
Selon la télévision d'information eNCA en direct sur place, les policiers sont intervenus sans ménagement, "mettant tout sens dessus-dessous", y compris dans les pièces où étaient hébergées des familles.
Au lever du jour, des hélicoptères de police quadrillaient le ciel au-dessus de la zone concernée. Après la descente dans les foyers, un important convoi de police se dirigeait vers une zone de bidonvilles hébergeant également des mineurs, a indiqué le journaliste sur place. Les images de télévision montraient des policiers formant d'énormes tas avec les bâtons traditionnels que les mineurs brandissent dans les manifestations, en chantant et dansant.
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