Les maoïstes du Népal ont salué vendredi la décision des Etats-Unis de ne plus les considérer comme une organisation "terroriste" après leur victoire aux élections en 2008 et leur intégration à la vie démocratique de l'ancienne monarchie himalayenne.
"Cette décision ouvre des boulevards à la coopération entre les maoïstes et le gouvernement américain. Elle va contribuer à renforcer nos relations", a déclaré à l'AFP le ministre népalais des Affaires étrangères, Narayan Kaji Shrestha.
Les maoïstes entretenaient des "relations cordiales avec les responsables américains" depuis leur arrivée aux affaires en 2008 mais le maintien de l'ex-rébellion communiste sur "la liste d'exclusion terroriste" de Washington "avait créé une atmosphère délicate", a-t-il souligné.
Les maoïstes népalais ont mis fin en 2006 à dix années de guerre civile (16.000 morts) avant de remporter les élections du printemps 2008, d'abolir une monarchie vieille de 240 ans et de diriger brièvement un gouvernement de coalition.
Aujourd'hui en paix, le Népal, pays pauvre de l'Himalaya aux multiples ethnies, reste politiquement fragile.
L'assemblée constituante de 2008 dominée par le Parti communiste du Népal (maoïste) a été dissoute au printemps dernier et de nouvelles élections sont programmées le 22 novembre, tous les partis ne parvenant pas à s'entendre sur la forme laïque et fédérale de la nouvelle République du Népal.
Le principal parti d'opposition, le parti du Congrès népalais (NC), restait circonspect vis-à-vis de la décision de Washington.
"Nous espérons que les maoïstes s'engageront désormais en faveur d'une vie politique apaisée dans les paroles et dans les actes", a déclaré Ram Sharan Mahat, un dirigeant du NC.