Des centaines de de la mine de Marikana ont à nouveau manifesté mercredi, avant la reprise des pour trouver une issue à ce conflit qui a fait 44 morts et empoisonne le climat social en Afrique du Sud depuis près d'un mois.
Le dispositif de police a été renforcé autour du site du groupe Lonmin dont la mine de platine est à l'arrêt depuis plus de 25 jours.
Des véhicules blindés avaient été déployés et deux hélicoptères survolaient la zone où près de 500 mineurs marchaient vers l'un des puits de la mine en chantant des slogans hostiles au syndicat majoritaire, le NUM, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.
Les mineurs portaient des bâtons, mais ni lances ni machettes comme début août.
Une vingtaine de manifestants étaient venus avec les portraits de l'un des mineurs tués par la police lors de la fusillade du 16 août qui a fait 34 morts.
Les négociations associant direction, syndicats, délégation de grévistes devaient reprendre à la mi-journée à Rustenburg, à une trentaine de km de là, sous l'égide du ministère du Travail.
"Nous sommes à la croisée des chemins. On va vers un accord ou une impasse", a indiqué à l'AFP Gideon du Plessis, secrétaire général du syndicat Solidarity, partie prenante aux discussions et qui représente surtout l'encadrement.
"Si les travailleurs insistent pour avoir 12.500 rands (1.250 euros environ par mois) comme un minimum absolu, on aura une impasse", a-t-il ajouté, et le groupe Lonmin n'aurait pas d'autre choix que d'entamer des procédures disciplinaires ou de licenciement.
Mercredi, une infime minorité de travailleurs étaient à leur poste à Marikana, selon le groupe qui donnait un taux de 4,2% de présents, en soulignant que "les salariés attendent le résultat de la réunion d'accord de paix".
"Nous avons pris l'engagement clair de négocier les questions de fond mais cela doit avoir lieu dans le cadre approprié", a souligné Lonmin, en référence aux revendications salariales des grévistes.