Le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a rejeté lundi une demande de l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, accusé notamment de génocide, qui souhaitait qu'un nouveau procès soit organisé à son encontre, a annoncé le tribunal.
"La chambre rejette la motion", ont indiqué les juges du TPIY dans une décision rendue publique, rappelant que l'accusé avait demandé le 13 août qu'un nouveau procès à son encontre soit organisé, accusant le bureau du procureur de retards dans la divulgation de documents le disculpant.
Parlant de "centaines de milliers" de pages, l'ancien chef politique avait dès lors assuré avoir subi un "préjudice".
Le TPIY a soutenu lundi que l'accusé n'avait pas subi de préjudice car le procès a déjà été ajourné à plusieurs reprises au cours de la présentation des moyens à charge pour permettre à Radovan Karadzic de prendre connaissance de documents divulgués tardivement par l'accusation.
L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie est poursuivi pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie (1992-1995). Il doit notamment répondre du massacre de près de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica (est de la Bosnie) en juillet 1995, le pire massacre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le procès de Radovan Karadzic, arrêté en juillet 2008 à Belgrade après s'être caché pendant treize ans, s'était ouvert en octobre 2009. L'accusé, qui plaide non coupable et se défend seul, doit commencer la présentation des éléments de preuve à décharge le 16 octobre.