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Syrie : la mission des observateurs de l'ONU s'achève ce dimanche

Les observateurs de l'ONU pendant leur mission. Les observateurs de l'ONU pendant leur mission.[SANA / AFP]

La mission des observateurs de l'ONU, déployés en avril en Syrie pour surveiller un cessez-le-feu qui ne s'est jamais concrétisé, se termine dimanche à minuit.

"Dès la mi-juin, il était évident que les deux camps ne se sentaient plus engagés par le cessez-le-feu" a estimé samedi à Damas le chef de la Misnus, le général Babacar Gaye, au surlendemain de la décision attendue du Conseil de sécurité de ne pas prolonger la mission des observateurs déployés depuis avril, et dont le mandat s'achève en conséquence dimanche à minuit. Le général Gaye a également accusé à la fois l'armée syrienne et les combattants rebelles de ne pas assurer la protection des civils.

Par ailleurs, le régime a démenti les informations faisant état de la défection du vice-président syrien. "M. Farouk al-Chareh n'a pensé à aucun moment à quitter le pays", a souligné la télévision d'Etat, après que des chaînes arabes eurent annoncé sa défection vers la Jordanie. Au même moment, le commandement de l'Armée syrienne libre (ASL) a affirmé qu'il y avait eu une "tentative de défection" qui "s'est soldée par un échec". Personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir alaouite, Farouk al-Chareh a été pendant plus de quinze ans chef de la diplomatie syrienne, avant de devenir vice-président en 2006.

Le régime de Bachar al-Assad a été récemment secoué par des défections au plus haut niveau, notamment celle du Premier ministre Riad Hijab, ou encore du général Manaf Tlass, un ami d'enfance du président. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait souligné que de nouvelles défections "spectaculaires" auraient lieu prochainement.

Selon un ancien vice-ministre syrien du Pétrole, Abdo Houssameddine, qui a fait défection en mars, le vice-président Chareh veut quitter la Syrie mais il se trouve "depuis un certain temps en résidence surveillée".

 

96 morts samedi dans les violences

Sur le terrain, l'armée syrienne a pilonné samedi plusieurs bastions rebelles, dont la localité rebelle d'Azaz (nord), déjà cible mercredi d'un raid aérien dévastateur qui avait fait une quarantaine de morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les bombardements et les combats se sont poursuivis samedi dans plusieurs quartiers d'Alep, théâtre depuis près d'un mois d'une bataille cruciale entre les rebelles et le régime. Les forces régulières pilonnaient également Hirak, dans la province de Deraa (sud), et le quartier de Khaldiyé, dans la ville de Homs (centre).

Au total, les violences ont fait au moins 96 morts samedi à travers le pays, 30 civils, 28 rebelles, 34 soldats, 4 déserteurs, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins sur le terrain.

L'OSDH a également signalé la découverte vendredi de plus de 40 corps non identifiés dans la capitale et ses alentours, ainsi que de dizaines de corps d'hommes dans la région d'al-Tall, toujours dans la province de Damas.

 

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