Les forces syriennes ont lancé un assaut majeur sur la ville de Hirak dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, assiégeant au même moment une localité dans la province de Hama (centre), a rapporté mardi une ONG syrienne.
"D'importantes forces militaires comprenant des chars et des véhicules de transport de troupes blindés ont pris d'assaut la ville de Hirak dans la province de Deraa. Des explosions et des tirs nourris sont entendus", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Par ailleurs, "des chars et des véhicules de transport de troupes assiègent la localité de Tibet al-Imam dans la province de Hama", a indiqué l'organisation.
Après la prise le 1er mars de Baba Amr, quartier rebelle de la ville de Homs (centre), les forces du régime mettent la pression sur d'autres bastions de l'Armée syrienne libre (ASL), notamment à Rastane (20 km de Homs) déclarée ville "libre" depuis le 5 février et bombardée régulièrement depuis.
"Le régime va tenter d'accentuer la pression sur Rastane, il y a des préparatifs pour tenter un assaut car il est clair que la ville n'est pas sous son contrôle", avait affirmé lundi Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH.
"Ce qui se passe à Rastane est identique à ce qui s'est passé à Baba Amr: blocus, tirs d'artillerie et au lance-roquettes", a affirmé de son côté Hadi Abdallah, militant à Homs de la Commission générale de la révolution syrienne.
"Les combattants de l'ASL sont encore à Rastane, ils ne cèderont pas facilement car personne ne veut d'un deuxième Baba Amr", a-t-il ajouté.
Rastane, bombardée par intermittence depuis le 5 février, est située sur l'autoroute reliant la capitale Damas au nord du pays. Une autre ville de la province de Homs, Qousseir, contrôlée en majorité par les reblles, est également visée par des bombardements, selon Anas Abou Ali, un responsable de l'ASL.
"Nous résisterons (...) c'est une question de vie ou de mort, nous allons résister de toutes nos forces. Le monde entier nous a lâchés mais nous ne lâcherons pas la révolution", a-t-il affirmé à l'AFP lundi.