Depuis le 26 août, Jean-Marc Morandini anime #Morandini – Télé, people, buzz sur NRJ12, un rendez-vous qui fait la part belle au reportage, au décryptage, le tout rehaussé d’une pointe d’humour. Un nouveau défi pour l’animateur qui souhaite jouer la carte de l’originalité.
Vous commencez la rentrée sur NRJ 12 avec une émission remaniée. Quelles sont les principales nouveautés ?
C’est clairement une nouvelle émission. On a décidé de laisser tomber le côté «bande» pour se concentrer sur une formule qui ressemble beaucoup plus à un journal tel qu’on peut le voir sur BFM ou I-Télé avec une présentation en duo. C’est pour ça que Julie Raynaud m’a rejoint pour co-présenter une émission avec des reportages, des chroniques, etc…
Comment comptez-vous vous démarquer de la rude concurrence de l’access prime-time ?
Le 19h-20h est devenu aujourd’hui le centre de toutes les guerres. On le sait. On est sur une petite chaîne de toute façon, on n’a pas les moyens que peuvent avoir d’autres chaînes de la TNT telles que TMC, W9 ou D8. Alors pour faire la différence, il faut jouer sur l’originalité, et c’est ce qu’on a essayé de faire.
Sur votre blog, vous expliquez vouloir attirer un public plus mature à la recherche d’info. Est-ce compatible avec le public d’NRJ 12 ?
C’est la question (rire). Je vous dirais ça dans deux mois. On fera le bilan. C’est vrai que le public d’NRJ12 est jeune et qu’il a l’habitude de la téléréalité. Mais on va essayer de lui proposer autre chose. Cela aurait été plus simple pour nous de continuer de faire de la téléréalité. Le pari qu’on fait, c’est de laisser cette audience facile et d’aller vers des choses un peu plus difficiles mais qui correspondent mieux à ce que j’ai envie de faire.
Vous avez déclaré vouloir prendre vos distances avec les émissions de téléréalité. Vous ne redoutez pas de perdre une partie de votre public ?
Bien sûr. C’est le défi. Cela fait dix ans que je présente une quotidienne en «access», et je m’aperçois qu’il faut juste être en phase avec ce qu’on propose aux téléspectateurs. Si dans six mois on s’aperçoit la téléréalité est la seule chose qui marche entre 19h et 20h, la chaîne pourra toujours mettre Matthieu Delormeau à cette heure là pour en parler, parce que c’est son univers et qu’il fait ça très bien. Mais moi, je n’ai pas envie d’aller faire pendant dix ans une émission sur la téléréalité sur cette tranche horaire. Ce n’est pas mon truc.
On verra un peu de téléréalité quand même ou pas ? La venue de Nabilla dans Le Grand Journal de Canal + l’an dernier avait presque donné l’impression que la téléréalité pouvait, tout à coup, devenir glamour et intéressante.
J’ai toujours dis la même chose, à savoir que la téléréalité n’est pas quelque chose d’horrible dont il ne faut pas parler. Cette année, je vais juste essayer de remettre la téléréalité à sa place, c'est-à-dire que ça va représenter ce que ça représente à la télévision, à savoir 10-15% des programmes. L’année dernière, chez nous, 95% de l’émission était consacrée à la téléréalité. On en parlera en fonction de l’actualité.
Serait-il juste de dire que votre nouvelle émission se rapproche un peu plus de ce que vous faîtes sur Europe 1 (Le grand direct des médias, ndlr) ?
Oui, parce que c’est ce que j’aime faire. Après, il faut aussi s’adapter à l’horaire. On ne fait une émission le soir comme on la ferait à 9h du matin. Je ne vais pas faire un débat sur les investissements financiers de France 2 à 19h sur NRJ12, ça ne passerait pas. On souhaite aller plus dans le décryptage, dans l’info, tout en restant souriant, et ça, c’était vraiment mon souhait. Ce que je voudrais, c’est que, quand les gens on fini de regarder l’émission, ils se disent «on s’est marré et on a appris quelque chose». Si les gens éteignent la télé au bout d’une heure en se disant ça, je pense qu’on aura beaucoup gagné.
Retour du Grand Journal : quelles sont les nouveautés ?
Fred de C'est pas sorcier "viré" par France 3