Coup de colère, hier, de la présidente de la chaîne culturelle Arte, Véronique Cayla.
«Contrairement à ce que laisse entendre la publicité de TF1, cette dernière n’est pas la seule chaîne historique à progresser, et de loin !», dit-elle dans une interview musclée accordée à l’AFP.
Et d’ajouter : «Notre audience progresse depuis dix-huit mois : Arte est même la chaîne historique dont l’audience augmente le plus ! En 2012, elle a ainsi augmenté de 20 % par rapport à 2011, atteignant 1,8 % de part d’audience (PDA), contre 1,5 % en 2011.» Alors, la présidente a-t-elle raison de se réjouir des scores de sa chaîne ? Je dois avouer que, pour ma part, je suis plutôt sceptique sur ces performances.
Arte, installée sur nos écrans depuis 1989, est financée à 95 % par la redevance audiovisuelle, en France comme en Allemagne.
Et on ne peut pas dire que l’Etat est pingre, car elle bénéficie de plus de 265 millions d’euros pour ses programmes, selon les chiffres publiés par son propre site. Pour vous donner un ordre de grandeur, c’est quasiment trois fois plus qu’une chaîne comme D8, qui réalise pourtant deux fois plus d’audience.
Rien que le budget consacré au personnel d’Arte est de plus de 58 millions, c’est-à-dire le budget total de chaînes comme TMC, W9 ou NRJ12. On croit rêver… A cela, ajoutons 10 millions consacrés uniquement à la communication ! Au moment où le gouvernement cherche à faire des économies, peut-être faudrait-il jeter un œil attentif du côté d’Arte.