D8 relance mardi 28 mai le célèbre télé-crochet Popstars. La Fouine sera l’un des trois jurés chargés de former un groupe de pop aux côtés de la productrice télé Alexia Laroche-Joubert et du Directeur de la création artistique du label Columbia Records chez Sony, Philippe Gandilhon. Fan assumé des télé-crochets, le rappeur à barbichette et aux célèbres clashs avec Booba prend son rôle très à cœur.
Pourquoi avez-vous accepté de devenir juré dans l’émission Popstars 2013 ?
Philippe Gandihon, que je connais depuis longtemps, m’a dit : « on fait Popstars ça t’intéresse ? ». J’ai dit : « non.. ». Ensuite, j’ai réfléchi, et j’ai dit : « pourquoi pas ». En fait il faudrait changer le sens de la question « pourquoi Popstars ? » en « pourquoi pas Popstars ? ». Pourquoi est-ce que dans toutes ces émissions, tu n’as jamais des artistes « urbains » en train de donner leur avis alors que la pop d’aujourd’hui descend clairement de la musique urbaine. Rihanna a été produite par Jay Z, Lady Gaga a été lancée par Akon, les différentes influences de Bruno Mars viennent du hip hop parce qu’il a été découvert grace à son featuring avec BoB…
Ce qu’il faut se dire c’est qu’aujourd’hui la musique urbaine fait la pop. Si tu montes un groupe qui doit s’adresser aux jeunes et que tu effaces la musique urbaine, c’est que tu n’as rien compris. Alors je me suis dit : « pourquoi pas». Aujourd’hui on est en train de former un groupe qui va être plus peut-être dans des influences soit pop, folk, rock ou un peu urbaines.
Quoiqu’il en soit, j’ai l’impression d’avoir ma place et mon mot à dire. Quand vous verrez les premières émissions vous vous direz : « non, on ne peut pas faire sans La Fouine » (rires). Et puis c’est bien, c’est une diversité, c’est la France d’aujourd’hui. Ce qui est intéressant avec Popstars c’est que tout le monde a sa chance. Comme cette jeune rappeuse passée sur la même ligne que quelqu’un venu chanter du Brassens (lors des auditions de Popstars les candidats étaient appelés à chanter devant le jury par ligne de 5, ndlr). T’avais du Matt Pokora et du Tal, sur la ligne d’après t’avais un mec venu chanter du Claude François… T’as de tout.
Je peux craquer sur ce genre de chose. Je suis très ouvert musicalement ; j’adore tout ce qui est chanson française, variété française... Je connais pas mal de chansons par cœur, j’ai un bon répertoire.
Est-ce que vous aviez regardé les premières saisons de Popstars ?
En fait j’ai toujours regardé les émissions de télé-réalité de Loft story à Popstars en passant par Secret Story, La Nouvelle Star, Star Academy… Les rappeurs, le public rap est le premier à regarder ces émissions. Quand je poste un message sur Twitter sur La Nouvelle Star, j’ai des milliers de réponses. Tout le monde s’intéresse à ça dans le milieu du rap. J’ai suivi la première saison de Popstars, la deuxième, la troisième… J’avais des favoris, j’ai eu des déceptions lors des éliminations…
J’adore regarder ce genre d’émissions (rires). Les jeunes ont besoin de rêver, ils ont envie de rêver. Dans ces émissions tu suis des jeunes qui n’ont rien à part du talent, qui y croient fort, et du jour au lendemain ils laissent parler leur cœur. Je pense que toute la France, le monde entier est sensible aux belles histoires, et ce genre d’émissions propose de belles histoires... Ma fille connaît tous les candidats. Ça vend du rêve, c’est magnifique pour les jeunes.
Votre fille pense quoi de votre participation ?
Ma fille a dix ans elle ne connaît pas Popstars donc elle va le découvrir. J’espère qu’elle va kiffer, qu’elle va me demander des indices «Est-ce que tu l’as prise elle ? Prends-la papa, elle est trop bien… » (rires)
Vous ne craignez pas que les autres rappeurs se moquent de vous ?
Je sais qui me chambrera (rires), je sais qui ne me chambrera pas. Depuis le début de ma carrière j’ai toujours fait des choix qui m’étaient propres et je suis mon cœur. Je me suis déjà fait critiquer. De toute façon, celui qui n’a pas d’ennemis n’a pas de principes.
Est-ce que c’est une manière de vous rapprocher du grand public ?
Je n’essaie pas de me rapprocher du grand public, mais cela me fait plaisir que l’on parle un peu de La Fouine pour des bonnes choses (rires).
Vous êtes connu pour votre franc parler, est-ce qu’il vous arrive de « casser » les candidats quand vous n’aimez pas ?
Quand je n’aime pas, je ne casse pas. Quand c’est abuser, je casse, et quand c’est bien, je le fais savoir… Quand j’aime un artiste je le défends jusqu’au bout, même si je ne le vois pas dans un groupe, je me dis qu’il peut changer, je me dis qu’il peut peut-être apporter quelque chose. Je me bats beaucoup au long de l’émission.
En fait je suis quelqu’un de super gentil, mais quand je sens qu’un artiste laisse passer sa chance parce qu’il a mal travaillé ou parce qu’il n’a pas répété, ça me fout en rogne. Les jeunes n’ont qu’une chance, il faut la saisir. Des fois j’ai l’impression que la nouvelle génération n’est pas assez bosseuse. Moi tu m’aurais donné cette chance quinze ans en arrière, je n’aurais pas dormi ! J’aurais travaillé nuit et jour pour être le meilleur !
Un des jurés de Popstars 2013 a-t-il l’ascendant sur les autres ?
On a tous notre mot à dire, on s’entend bien. On a tous une personnalité différente et en même qui se rejoint parce qu’on est tous là pour la même chose : faire kiffer les jeunes, passer de bons moments avec eux, créer un groupe, nouvelle aventure musicale… ça me fait kiffer et j’ai l’impression que personne ne prend le dessus.
Le groupe à créer a-t-il déjà un nom ?
Je vais m’opposer clairement à ce que l’on donne un nom au groupe. C’est au groupe de choisir comment s’appeler, ce qu’il va chanter, ce qu’il a envie de faire. C’est à eux de créer cette aventure, nous on est juste là pour les accompagner et passer un bon moment.
A quoi va ressembler l'émission Popstars 2013 ?