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Mensonges

Jean-Marc Morandini, journaliste et animateur TV.[THOMAS VOLAIRE / DIRECT 8]

C’est le mot le plus utilisé en ce moment : «mensonges».

Mensonge de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée nationale, à la télé ou encore devant le président de la République lui-même. 

Mensonges du grand rabbin Bernheim, qui s’est enfoncé au fil des jours après la découverte de nombreuses similitudes entre des passages d’un de ses livres publié en 2011 et les réponses faites par le philosophe décédé Jean-François Lyotard à Elisabeth Weber dans un ouvrage, en 1996.

Mais ce n’est pas tout, on a également découvert qu’il avait pillé d’autres auteurs et prétendu être agrégé de philosophie, sorti avec les honneurs de l’université de la Sorbonne, ce qui est faux.

Selon le Larousse, mentir consiste à «dissimuler, déguiser volontairement la vérité, nier ou taire ce qu’on devrait dire

En France, il faut bien avouer que le «mensonge» est plutôt traité avec ironie ou désinvolture, alors que dans la culture anglo-saxonne, c’est un véritable délit qui peut être puni de cinq ans de prison et peut même entraîner une destitution.

Chez nous, dans l’Hexagone, on est obligé de supplier Cahuzac de ne pas revenir à l’Assemblée nationale, car «ce ne se serait pas bien», mais rien dans la loi ne l’en empêche.

Drôle d’exemple donné à nos enfants à qui on apprend dès le plus jeune âge à ne pas mentir.

Alors, sans en revenir au Moyen Age où le mensonge pouvait entraîner une condamnation à mort, peut-être faut-il, chez nous aussi, punir ceux qui mentent gravement devant nous, les téléspectateurs, mais aussi devant les autorités.

 

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