L'ex-compagne de Jean-Luc Delarue, Elisabeth Bost, et leur fils mineur Jean Delarue, ont assigné en justice les Editions de l'Archipel pour demander l'arrêt de la diffusion de l'autobiographie posthume de l'animateur, a-t-on appris mardi auprès de son avocate.
"Aucune autorisation n'a jamais été sollicitée auprès de Jean Delarue, unique descendant" et "unique titulaire du droit moral de divulgation des oeuvres posthumes" de l'animateur décédé en août dernier, selon le texte de l'assignation délivrée le 21 décembre et consulté par l'AFP.
Dans une mise en demeure envoyée à l'éditeur quelques jours avant la sortie du livre, le 5 décembre, Me Isabelle Wekstein avait demandé l'arrêt de la publication et la communication du manuscrit à Jean Delarue et à sa mère qui en est le représentant légal.
Les éditions de l'Archipel s'y sont refusé, écrit l'avocate dans le texte de l'assignation, leur avocat estimant que "le droit de divulgation [aurait] bien été exercé par Jean-Luc Delarue de son vivant".
De même l'éditeur a refusé la "communication d'une pièce quelconque concernant l'ouvrage en cause", selon l'avocate.
L'ancienne compagne de Jean-Luc Delarue considère en outre que "le livre porte gravement atteinte à l'intimité de sa vie privée et à celle de son fils et qu'il contient également de graves propos diffamatoires à son égard".
Et les "révélations privées et mensongères aggravent la douleur morale de Jean Delarue-Bost, âgé de 6 ans qui vient de perdre son père et celle d'Elisabeth Bost (...) dont la vie privée se voit dénigrée et donnée en pâture dans les médias", écrit l'avocate.
Estimant que "les conséquences de la publication de cet ouvrage sur la vie familiale des demandeurs sont d'une particulière gravité", Me Wekstein demande "la cessation de l'exploitation du livre" et la destruction des exemplaires en stock, sous astreinte de 1.000 euros par jour de retard.
50.000 euros sont demandés en réparation de l'atteinte à la vie privée de Jean Delarue et 50.000 euros pour Elisabeth Bost.
Mme Bost demande enfin 80.000 euros à titre de dommages et intérêts en réparation de la diffamation commise à son encontre.
L'autobiographie posthume, où l'animateur défunt règle ses comptes avec son enfance, son passé, ses proches et avec lui-même, a été tirée à 60.000 exemplaires.