Le scoop avait été annoncé dans la presse et par une dépêche AFP dès samedi à 18h06 : M6 avait décroché le premier témoignage face caméra de Chloé, après une semaine de captivité.
Et la chaîne d’expliquer que cette interview n’était initialement pas prévue, mais l’adolescente de 15 ans, dont les parents avaient demandé de respecter la vie privée lors d’une conférence de presse à son retour d’Allemagne, est apparue alors que l’équipe du magazine 66 minutes interrogeait sa mère. Elle a finalement accepté de répondre à quelques questions, le visage flouté.
Entourée de ses parents, on a pu voir la jeune fille, dimanche soir, expliquer avoir eu peur de mourir, de ne jamais rentrer chez elle. Et elle ajoute cette petite phrase terrible : «Après, ça ne veut pas dire que je n’ai pas subi d’autres choses mais c’est tout ce que je pourrai dire.»
Reste la question, après avoir eu ce témoignage, de savoir s’il était utile de le diffuser. Du point de vue journalistique, il est évident que c’est un scoop, mais pourquoi les parents l’ont-ils autorisée à parler ainsi devant la France entière ? Forme de psychothérapie peut-être, difficile de juger. Néanmoins, il est certain que flouter son visage était un coup d’épée dans l’eau, d’autant plus que sa photo s’affiche depuis des jours dans toute la presse.
Peut-être faudrait-il aujourd’hui laisser cette jeune fille en paix pour qu’elle puisse se reconstruire après une si terrible épreuve, et se contenter du témoignage de ses parents, qui est déjà bien assez fort.
Le ravisseur présumé de Chloé, Kamel Bousselat, est toujours détenu en Allemagne.
Toutes les informations de Directmatin.fr sur l'affaire Chloé