Les salariés des entités du groupe Sipa dont le sort sera examiné le 6 décembre par le tribunal de commerce de Paris ne toucheront qu'une partie de leur salaire en novembre et ce paiement sera différé de plusieurs jours, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources internes.
La direction "a annoncé que la totalité des salaires ne serait pas versée" et leur versement "sera différé de 5-6 jours en moyenne", a indiqué Eric Jeanmonod, secrétaire (SNJ-CGT) du CE de Sipa Press et délégué syndical.
Les anciens salariés d'AP, qui touchaient leur salaire le 20, ne le toucheront qu'à la fin du mois, tandis que les autres salariés, qui étaient payés à la fin du mois, le seront quelques jours plus tard, "après le jugement" du 6 décembre, a-t-il ajouté.
Selon une source interne à Sipa News, la nouvelle agence de presse, la direction a annoncé jeudi soir lors d'une réunion avec le personnel que "tous les paiements de salaires sont différés pour les trois entités qui vont devant le tribunal de commerce".
D'après cette source, les salariés pourraient être payés "50% au mieux" de leurs salaires. "Le chiffre de 50% a été lancé pendant la réunion, mais la direction était très évasive", a-t-elle cependant tempéré.
Selon Eric Jeanmonod, la direction "fait tout son possible pour donner plus" que 50%.
Plusieurs entités du groupe français Sipa, dont la toute nouvelle agence de presse Sipa News, sont en proie à de grandes difficultés financières et vont remettre leur sort le 6 décembre entre les mains du tribunal de commerce de Paris.
Le tribunal de commerce devrait décider le 6 décembre de la nomination d'un administrateur judiciaire qui examinera la viabilité financière de Sipa News, de Sipa Press, héritière de la célèbre agence photo du même nom, et de FLS ltd, l'entité qui assure le paiement des anciens employés de AP France, service français de l'agence américaine Associated Press repris par Sipa cet été.
Au total, le groupe Sipa coiffe quatre principales entités dont une n'est à priori pas concernée par la procédure, le prestataire de services Sipa Médias, bénéficiaire.