Généralement quand une chaîne décide d’arrêter une émission, le présentateur réagit soit en se murant dans le silence, soit en trouvant des excuses bidons pour justifier l’échec.
Il évoque alors des arguments comme la concurrence trop rude, le mauvais horaire de programmation, voire – et je l’ai déjà entendu – le beau temps qui pousse les gens à ne pas regarder la télé à cette heure-là.
Au milieu de ce bal des faux-culs, je veux donc souligner la franchise et surtout l’autodérision d’Anne Roumanoff qui a décidé de faire un sketch sur l’arrêt de son émission que j’ai révélé, la semaine dernière, sur jeanmarcmorandini.com.
L’humoriste a ainsi déclaré dans son émission sur Europe 1 : «Il y a trois semaines, je devais relancer l’access prime time de France 2 et là, figurez-vous que je l’ai coulé à moi toute seule ! C’est marqué dans tous les journaux, "France 2 débranche Anne Roumanoff !" […] Alors, je veux mettre les choses au point ! On était payé par TF1 pour faire une émission nulle et des scores minables. Après cette expérience, je comprends les animateurs qui tombent dans l’alcool, la drogue et le sexe ! Moi, je n’ai même pas eu le temps…»
Et de stigmatiser les patrons de chaîne qui vous encensent avant le début du programme, disparaissent quand les audiences sont en chute, et vous appellent brièvement un jour, pour vous en annoncer l’arrêt.
Un papier d’humeur qui vaut bien des discours sur les méthodes du petit écran et qui résume sans aigreur ni amertume ce qu’est la télé d’aujourd’hui.