Un héros a toujours des zones d’ombre. C’est ce qu’entend démontrer Churchill, maître du jeu, portrait plutôt complet du héros de la Seconde Guerre mondiale.
Le 10 mai 1940, celui qui a servi le gouvernement conservateur à la tête de différents ministères devient Premier ministre du Royaume-Uni. Alors que l’Angleterre est bombardée, Churchill, cigare vissé à la bouche et bonhomie, sait rassembler son pays derrière lui. Pendant le «Blitz» et durant tout le conflit, les Britanniques ne cesseront de défendre leur chef d’Etat. Ce film montre aussi son attitude ambivalente. En 1943, il ordonnera de garder le silence sur les véritables auteurs du massacre de Katyn afin de conserver de bons rapports avec Staline. Dès les prémices de la victoire des Alliés, Churchill et Staline (puis Roosevelt) se livreront à un «prédécoupage» de l’Europe. Lors de la conférence de Yalta, les trois hommes tenteront de s’entendre, Churchill avançant ses meilleures cartes. Le résultat ne sera pas celui escompté : au lendemain de la guerre, les Anglais éliront le travailliste Clement Attlee à sa succession.
Churchill, maître du jeu, Arte, 20h50.