Est-ce une partie fine ou une métaphore de la complémentarité humaine ? Une sculpture est l'objet d'une micropolémique dans la commune d'Adrian, dans le Michigan (Etats-Unis).
L'artiste Mark Chatterley est dépité. Jamais, prétend t-il, il n'aurait imaginé que "Blue Human Condition", la sculpture dont il est l'auteur et qui a été inaugurée le 21 avril à Adrian, serait l'objet d'une telle controverse.
Cette oeuvre, qui devait s'incrire dans un "parcours de découverte artistique" a été rapidement recouverte de bâches à la demande de riverains mécontents, soucieux de soustraire ce travail jugé pornographique aux yeux des badauds. Mardi, elle a été déménagée vers un lieu plus discret.
The Blue People were moved from Maumee street @AdrianMI to winter street today @lenaweenews pic.twitter.com/hHqxg3zCwA
— Lad Strayer (@ladstrayer) 29 Avril 2014
"Blue Human Condition" est composée de huit personnages d'apparence non sexuée, s'appuyant les uns sur les autres. Les corps sont tous très près les uns des autres. Trop près ?
Force est de reconnaître que les organes génitaux des uns entretiennent une proximité suspecte avec les organes génitaux ou buccaux des autres. Pour les riverains, cela ne fait aucun doute : l'artiste a représenté des scènes de copulation et de fellation.
Ampleur nationale
Sauf que Mark Chatterley s'en défend vivement. "Blue Human Condition" se veut une métaphore de la vulnérabilité humaine et du besoin des individus de s'appuyer les uns sur les autres.
Cet incident local fait la joie des internautes. Tandis que les parodies se multiplient, l'affaire a pris une dimension nationale et se retrouve à la une de l'actualité.
Michigan town moves 'Blue Human Condition' sculpture after serious backlash http://t.co/hZOtIEsyLn pic.twitter.com/DSNk2RGfmk
— NBC News (@NBCNews) 1 Mai 2014