Jungle de Calais, bidonvilles, campements militaires, enclos bricolés le long du Tour de France ou espaces de camping dans de fiévreux festivals… C’est un ensemble protéiforme de bivouacs que met en lumière la Cité de l’architecture et du patrimoine.
Qu’ils accueillent des réfugiés espérant être régularisés, des nomades, des fêtards mélomanes ou les «Indignés» d’Occupy Wall Street, ces lieux exigus se confrontent aux mêmes interrogations urbanistiques. Comment accueillir des gens pour qu’ils cohabitent sans mal ? Comment mettre en espace une zone vivable ?
S’appuyant sur une scénographie ludique, qui mêle tunnel de néons crépitants, bande-son grave et atelier pour apprendre à monter une tente, l’exposition capte et informe les visiteurs. A travers des textes limpides, de nombreuses photographies et des vidéos explicatives, elle éclaire de manière pragmatique un territoire singulier, trop souvent aux prises avec les préjugés.
Habiter le campement, jusqu’au 29 août, Cité de l’architecture et du patrimoine (16e).