Des pointes à 34, 36, 38 ou 40 degrés… La chaleur est devenue insoutenable ces derniers jours à Paris : la moiteur a envahi les transports en commun et la torpeur s’est abattue sur la Ville lumière.
Pour mieux supporter la canicule, d’aucuns adoptent la méthode classique : se réfugier dans les églises où il fait toujours bon. Mais la capitale réserve aussi d’autres options pour faire franchement baisser la température, qu’elles soient relaxantes, sportives ou branchées.
Le Parc André-Citroën
[Crédits : S. Robichon / Mairie de Paris]
Avec ses jeux de ballons ou à ressort, ses toboggans, ses tables de ping-pong, il aimante, tout au long de l’année, les Parisiens venus en famille pour égayer la fin d’après-midi ou se détendre le week-end. Mais même lorsque l’atmosphère devient moite, le parc André-Citroën demeure un lieu convoité.
Cette fois, principalement pour ses quelque 120 jets d’eau entre lesquels on peut slalomer ou bien s’y exposer, si l’on veut finir complètement mouillé. On trouve, à deux pas, une zone pour pique-niquer. Très fréquentés, les 14 hectares qui le constituent permettent toujours de bénéficier, malgré tout, d’espace suffisant pour pouvoir s’y sentir à l’aise.
C’est en 1992 seulement qu’il fut inauguré, ce qui en fait l’un des parcs les plus récents de la capitale. Son nom renvoie au fondateur de l’empire automobile Citroën, dont les usines furent en activité ici même, entre 1915 et 1974. Directement ouvert sur la Seine, cet espace vert de la rive gauche est plébiscité tant pour son humidité apaisante que son ambiance chaleureuse. Ouvert de 8 h à 21h30 l’été (à partir de 9h le week-end), son entrée est gratuite.
Parc André-Citroën, 2, rue Cauchy (15e).
Une Glace à Paris
[Crédits : D. Ramos / Direct Matin]
Si on peut s’en régaler toute l’année, les premières chaleurs les rendent véritablement irrésistibles. Pas de hasard si ce nouveau glacier de la capitale a choisi d’ouvrir le 13 juin dernier. Kiwi, cerise, fraise-hibiscus, baba au rhum, cannelle-pistache… chaque parfum, original et raffiné, fait saliver (3,80 euros la boule ; 6,50 les trois). Des recettes signées Emmanuel Ryon, Meilleur ouvrier de France dans son domaine, et Olivier Ménard, pâtissier passé notamment par Pierre Hermé.
Tout est préparé à base d’ingrédients frais et de qualité, sur place, dans un laboratoire installé en sous-sol. Pour faire découvrir la subtilité des saveurs développées, l’établissement propose de tester ensemble ses trois parfum vanille (du Mexique, du Congo, d’Inde) ou chocolat (fumé, de Tanzanie, bigaradier à la fleur d’oranger) pour 5,60 euros. Milkshakes, pâtisseries glacées et mignardises sont aussi en vente. Et ce tous les jours, de 10h à 22h30 ; jusqu’à 23h le week-end.
Une Glace à Paris, 15, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (4e).
Ice Kube Bar
[Crédits : DR]
Le bâtiment se dérobe dans une impasse étroite, en plein quartier de La Chapelle. S’il attire quelques privilégiés qui viennent passer la nuit dans cet hôtel 4 étoiles, le Ice Kube est aussi fréquenté par de jeunes branchés qui ne jurent que par son bar, l’unique comptoir glacé de Paris. Depuis son ouverture il y a dix ans, son succès ne s’est jamais démenti. Il est donc conseillé de réserver son horaire de passage.
En arrivant, on est priés d’enfiler les doudounes, parkas et bonnets fournis par l’établissement. Avant de pénétrer dans l’aire glaciaire. Pendant des sessions de vingt-cinq minutes, une vingtaine de curieux peut s’installer dans le décor entièrement givré, du sol au plafond. Fauteuils, tables, bar : tout, jusqu’aux verres, se compose de glace (20 tonnes au total). L’igloo aux -18 °C est mis en valeur par des lumières qui forment un camaïeu bleu et rose.
Durant la session (facturée 29 euros), quatre cocktails sont servis, tous à base de vodka haut de gamme de marque Cîroc, distillée à partir de raisins. Défi : parvenir à se saisir du verre avec ses moufles.
Ice Kube Bar, 5, passage Ruelle (18e).
L’extracold Zone
[Crédits : V. Malecot]
Avec le thermomètre qui atteint des records de chaleur, nombreux sont ceux qui songent à se mettre dans leur réfrigérateur pour y trouver un peu de fraîcheur. C’est précisément l’idée qu’a eue la marque Heineken. Afin de marquer le lancement de sa bière extracold – une bouteille spécialement conçue pour être refroidie au congélateur – une zone dédiée et éphémère vient d’ouvrir sur le quai d’Austerlitz.
Ouverte au grand public de 16h à minuit, cette «Extra Cold Zone» a été installée au sein du bar Grand Rivage sur les quais de Seine dans le 13e, dernier projet de Jean-Marie Tassy, fondateur d’Uzik et du festival Calvi on the Rocks. Elle promet aux consommateurs et curieux «une expérience inédite à 360 ° dans l’univers à zéro degré d’Heineken».
En clair, une fois à l’intérieur de cette zone froide, les visiteurs seront plongés dans une ambiance glaciaire à l’aide de vidéos projetées sur les murs: glaciers, paysages de froid, etc. En plus de l’image, la sensation de froid vient s’ajouter : une climatisation surpuissante assurera un thermomètre proche de zéro. Le rafraîchissement est garanti.
Extracold Zone Heineken au Grand Rivage, 34, quai d’Austerlitz (13e).
La piscine Pontoise
[Crédits : D. Lesage / Mairie de Paris]
C’est l’un des endroits où l’on peut venir prendre un bain de presque minuit. Ouverte jusqu’à 23h45, la piscine Pontoise, nichée au cœur du Quartier latin, est courue pour son cadre rétro esthétique et plaisant. Construite en 1933 dans la plus pure architecture art déco, elle figure dans le classement des monuments historiques depuis 1998. C’est ici que le commandant Cousteau fit les premiers essais pour son scaphandre de plongée.
Tout autour du bassin (33 mètres sur 15), sont disposées, sur plusieurs étages, des cabines individuelles. A la tombée du jour, l’espace prend une coloration plus intime. Dans une semi-pénombre,il ne renvoie que les reflets azur de l’eau où se rafraîchissent les Parisiens. La piscine propose des cours pour se familiariser avec les différentes nages, le monopalme ou l’aquagym. Il faut compter 4,80 euros pour l’entréeen journée ; 11,10 euros après 20h.
La piscine Pontoise, 19, rue de Pontoise (5e).