Une grande décision. Cinq ans après "Mauvaise fille", Justine Lévy entreprend de conter une petite révolution personnelle.
Avec "La gaieté", le lecteur retrouve avec appétit son personnage principal Louise, son rempart et mari Pablo, le spectre de sa mère Alice, la présence rassurante de son père Georges et ses enfants Angèle et Paul. Sa progéniture justement est ce qui va pousser l’héroïne de ce nouveau récit autofictionnel à prendre la résolution dont il est question.
Embrassant la condition maternelle, Louise se promet d’enfouir sa tristesse en elle, comme on dissimule la poussière sous un tapis. La joie de vivre sera désormais le fil conducteur de son existence.
Fort d’une écriture bondissante, aux respirations organiques, ce livre baigne dans une ambiance de tragi-comédie savoureuse dans laquelle l’auteur de "Rien de grave" et du "Rendez-vous" n’épargne personne, surtout pas elle-même. La condition parentale - ses inquiétudes, ses embarras, ses difficultés, ses joies... - est en outre examinée avec un humour plein de charme.
"La gaieté", de Justine Lévy, éd. Stock, 18 euros.
© Nicolas Guérin