En 1914, Charles Péguy, 40 ans, souhaite rester militaire d'active. Il meurt au front le 5 septembre. Dans son ouvrage "La mort du lieutenant Péguy" (Tallandier), Jean- Pierre Rioux raconte les ultimes semaines du poète, permettant ainsi de découvrir un autre Peguy.
Pourquoi vous êtes vous intéressé aux dernières semaines de Charles Peguy ?
Pour comprendre pourquoi et comment l'écrivain et poète Charles Péguy a été "tué à l'ennemi" à Villeroy, le 5 septembre 1914, à la veille de la bataille de la Marne. "Heureux, ceux qui sont morts pour une juste cause", disait-il...
Quelle place tient Charles Peguy dans l’Histoire ?
Cette Mort du lieutenant Péguy voudrait nous rappeler ce que sa génération qui part pour le front met alors sous les mots patrie, patriotisme, résistance à l'invasion et sacrifice pour le bien commun.
En quoi votre ouvrage se distingue des autres écrits sur Charles Peguy ?
Le livre décrit la bataille elle-même en croisant toutes les sources disponibles. Mais il a aussi un souci plus original : récapituler tout ce qui a armé moralement le lieutenant-poète et l'insurgé Péguy avant 1914 et examiner après sa mort, le culte religieux et national du tué à Villeroy, jusqu'au temps de Vichy et de la Résistance, et même jusqu'à nos jours.
Pourriez-vous résumer votre ouvrage en une seule phrase ?
Faire sentir en 2014 la justesse de l'appel de Georges Bernanos en 1940 : "Péguy, c'est un homme qui, mort, reste à portée de la voix"