Selon les spécialistes, les aurores boréales seront plus nombreuses et plus intenses en 2024. Voici cinq conseils d’un photographe professionnel, Tor Ivar Næss, pour capturer ce phénomène lumineux naturel, pas si simple à immortaliser.
En cette année exceptionnelle pour l’observation des aurores boréales, la plate-forme de voyages Expedia révèle qu’elles figurent parmi les événements auxquels près d’un Français sur deux souhaiterait assister au moins une fois dans sa vie, et partage les conseils du photographe Tor Ivar Næss, afin d’adopter les bons gestes pour immortaliser ce phénomène. En effet, photographier ces manifestations lumineuses, qui interviennent de nuit par temps clair, nécessite quelques réglages spécifiques.
opter pour le mode manuel
Le mode manuel permet de choisir ses propres réglages. Or, pour prendre en photo une aurore boréale ou même un ciel étoilé, il va falloir jouer sur la sensibilité de l'lSO, c'est-à-dire la sensibilité du capteur de la lumière, mais aussi la vitesse d'obturation et l'ouverture focale. Afin d'adopter les meilleurs réglages, Tor Ivar Næss, photographe professionnel chasseur d'aurores boréales, préconise «d'ajuster l'ISO en commençant vers 800 1600, de réduire la vitesse d’obturation de plusieurs secondes et de définir une ouverture aussi large que possible pour laisse rentrer un maximum de lumière».
Régler la mise au point sur l’infini
Afin d'assurer un bon cliché, régler la mise au point de son appareil sur l’infini est essentiel. Un réglage important selon le photographe, qui explique que «la mise au point automatique peut poser problème dans l’obscurité, alors même que vous souhaitez un rendu très net des étoiles et des lumières». Pour être certain que le réglage est correct, il précise que «si les étoiles sont extrêmement petites, cela signifie que la mise au point est correcte».
Se stabiliser grâce à un trépied
Lorsque l'on joue sur les réglages de son appareil et notamment sur la vitesse d'obturation, c'est-à-dire le temps d'ouverture du diaphragme lors du déclenchement, la stabilité est capitale. L'usage d'un trépied empêchera l'appareil de bouger lors d'une photographie à longue exposition, souligne ainsi Tor Ivar Næss, «ce qui est crucial pour capturer nettement les lumières lentes des aurores boréales». En l'absence de matériel, poser son appareil sur une surface stable peut aussi faire l'affaire.
Se servir d’un déclencheur
Toujours dans l'optique d'éviter tout mouvement de son appareil, mieux vaut utiliser un déclencheur à distance, précise également le photographe, qui préconise l'usage d'une télécommande à distance. A défaut, il est aussi possible d'utiliser la fonction retardateur de son appareil.
Multiplier les angles et points de vue
Enfin, face à l'imprévisibilité des aurores boréales, le photographe conseille de laisser libre cours à la créativité. «N’ayez pas peur d’expérimenter différents angles et points de vue», suggère-t-il, en «variant les compositions», notamment en «incluant des éléments en premier plan intéressants pour donner une idée de l’échelle et du lieu». Et «si l’aurore boréale se trouve au-dessus de vous, essayez de prendre vos photos en pointant directement vers le ciel», conclut-il. Autant de conseils qui permettront de mettre toutes les chances de son côté pour éviter les impairs.