Lorsqu’on boit une (voire plusieurs) coupe, on dit parfois qu’on «sable le champagne». Une expression dont l’origine remonte au XVIIe siècle, dans le domaine industriel.
Elle provient des fondeurs, qui faisaient rapidement couler le métal en fusion dans des moules en sable. Par comparaison avec le liquide glissant dans la gorge, on avait alors l’habitude de dire qu’on «sablait un verre» lorsqu’on l’avalait d’un seul trait, «cul sec».
On pouvait à l’époque «sabler» tous les types de vin ou d’alcool. Avec le temps, cette locution est progressivement devenue synonyme de s’enivrer, puis de boire pour célébrer une occasion.
Le champagne s’affirmant comme boisson festive par excellence, les deux ont finalement été accolés au XIXe siècle. A noter que même si on les confond souvent, cette expression n’a rien à voir avec «sabrer le champagne», qui signifie faire sauter le goulot avec une lame.