Que l'on souhaite prendre le volant des bolides les plus fous sur Forza Horizon 5, reprendre les armes pour s'immerger en pleine 2de Guerre Mondiale dans Call of Duty : Vanguard ou conquérir le monde dans Age of Empires IV, il y en a pour tous les goûts dans notre sélection jeux vidéo de la semaine.
forza horizon 5
«Rapide et furieux», Forza Horizon 5 l’est assurément. Cette exclusivité Xbox et PC, s’affiche comme LE jeu de cette fin d’année pour les amateurs de belles mécaniques et ceux qui veulent s’offrir des sensations grisantes. Pour ce cinquième opus, le studio Playground Games nous transporte sous le soleil du Mexique et nous offre un terrain de jeu gigantesque depuis les chemins rocailleux de la caldera d’un volcan jusqu’aux plages idylliques de sable fin, en passant par les routes boueuses d’une jungle humide et dense.
L’idée est ici d’offrir un prétexte pour appuyer sur le champignon à travers différentes courses. Comptant parmi les jeux les plus beaux du moment dans sa version 4K sur Xbox Series X et PC, Forza Horizon 5 est avant tout une invitation au royaume du fun. Un lieu où on ne s’ennuie jamais et où l’on peut piloter les bolides les plus chers de l’histoire avec le sourire aux lèvres. Il n'y a finalement pas besoin de longs discours pour apprécier ce titre à sa juste valeur. Si certains déploreront une forme de redondance depuis le 3e opus qui s'attaquait à l'Australie, il y a dans ce FH5 une volonté d'amuser les foules en permanence. Et son contenu gargantuesque invitera à y revenir régulièrement, tout au long des prochains mois, voire des prochaines années avec du contenu additionnel qui ne manquera pas d'offrir de nouveaux défis. Sans doute le jeu de course typé arcade ultime (jusqu'à Forza Horizon 6).
Forza Horizon 5, Microsoft, sur Xbox Series X/S, Xbox One et PC.
call of duty : vanguard
Comme chaque année, le Call of Duty nouveau est arrivé. Baptisé Vanguard, ce nouvel opus nous emmène, une fois encore, durant la Seconde Guerre Mondiale avant d’attendre un épisode plus contemporain qui pourrait bien arriver dès l’an prochain. Rebelote donc avec une campagne qui nous place dans la peau des alliés lors de différentes séquences du conflit. On passe par Hambourg, Stalingrad, ou encore Bougainville, on participe aux batailles de Midway et d’El Alamein au gré de neuf missions dans lesquelles on incarne différents combattants et où l’on zigouille du nazi avec une régularité de métronome. Vite bouclée (vite oubliée), cette histoire n’a d’autre intérêt que de prendre en main le jeu durant une demi-douzaine d’heures avant d’attaquer les choses sérieuses.
Outre un mode zombie vite expédié et qui (on l’espère) sera vite étoffé, on passe aux différents modes multijoueurs en ligne. Le cœur de l’expérience Call of Duty depuis plusieurs années qui avait même fait dire à son éditeur Activision Blizzard en 2018 avec Black Ops IV que le solo ne servait à rien. Outre les traditionnels et toujours amusants Matches à mort par équipe ou domination, deux petits nouveaux font leur apparition. Un mode Patrouille où il faut défendre une zone en mouvement et Champion de la colline où des équipes de deux ou trois joueurs s’affrontent. Amusant, d’autant que les parties conservent ce rythme un peu dingue et surréaliste propre à Call of Duty où l’on enchaîne réapparitions (respawns) et tirs fatals (frags) dans un ballet aussi fun que frénétique. La formule fonctionne toujours même si elle ne se renouvelle in fine que peu. Les éléments destructibles du décor apportent un brin de nouveauté même si on aurait aimé que les développeurs américains de Sledgehammer poussent le curseur un peu plus loin. Sans doute faudra-t-il attendre un peu pour découvrir un épisode qui exploite en termes de technique et de game design les capacités des nouvelles Xbox Series X et PlayStation 5. En attendant, on joue à ce Call of Duty comme à tous les autres, avec un plaisir immuable. Mais sans doute est-ce aussi là, paradoxalement, son principal défaut…
Call of Duty Vanguard, Activision, sur PC, PS4 et 5, Xbox One et Xbox Series X/S.
Age of Empires IV
Plus de vingt ans après Age of Empires (1997), le jeu de stratégie (STR) star de chez Microsoft revient dans un quatrième opus. Sur les traces d’Age of Empires II (1999), ce nouvel épisode joue la carte de la culture et de l’accessibilité. On ne suit pas ici l’histoire d’un peuple. Age of Empires n’est pas Civilization. Dans ce jeu le joueur va pouvoir, seul ou face à des adversaires humains, choisir 8 peuplades différentes : Anglais, Chinois, Français, Saint-Empire romain, Mongols, Rus’, Sultanat de Delhi et Dynastie des Abbassides. Toutes disposent de leurs propres atouts et permettent, pour certaines d’entre elles, d’apporter quelques variations au gameplay (les Mongols, nomades, peuvent ainsi faire bouger leur camp). Une fois la partie lancée, il faut collecter des ressources, développer sa population, ses troupes, ses bâtiments. Il y a ici trois façons de l’emporter : détruire tous monuments ennemis, contrôler les lieux sacrés ou construire une merveille. L’action se concentre essentiellement sur les combats et non pas le commerce et la diplomatie. La nature des unités déployées mais aussi le relief jouent un rôle déterminant dans ces affrontements.
Contre l’intelligence artificielle, quatre niveaux de difficulté sont proposés. De quoi tendre la main aux débutants qui pourront aussi découvrir quatre campagnes historiques : Les Normands, La Guerre de Cent Ans, L’empire Mongol et L’ascension de Moscou. De véritables cours d’histoire accompagnés d’une trentaine de documentaires vidéos de quelques minutes. Très didactiques ceux-ci explorent certaines thématiques comme la construction de châteaux forts, l’utilisation de trébuchets, les tirs de flèches enflammés… Une façon habile et plutôt bienvenue d’enrichir le background historique et de tenter d’intéresser les joueurs à l’histoire. En termes de gameplay, on avouera que l’expérience reste très (trop ?) fidèle à celle du second épisode même si les graphismes ont évidemment fait un bond en avant. Sans être le nec plus ultra du jeu de stratégie en temps réel, Age of Empires IV reste un titre séduisant, intelligent et surtout accessible à tous. Là encore la marque de fabrique de la série qui n’a jamais aspiré à autre chose.
Age of Empires IV, Microsoft, sur PC inclus dans le Xbox Game Pass.