Le 23 juin 1996 à Tokyo, des hordes de fans de jeux vidéo faisaient le pied de grue devant les boutiques pour acquérir la nouvelle console Nintendo 64. Vingt ans plus tard, la petite machine noire et grise est désormais culte.
Tous les gamers des années 1990 se souviennent sûrement de parties endiablées à quatre joueurs sur Goldeneye, Perfect Dark, Mario Kart 64 ou Diddy Kong Racing ? Qui d'entre-eux a oublié les premières aventures en 3D de Super Mario 64, Zelda : Ocarina of Time ou Banjo-Kazooie ? Ou rit aux éclats à Conker's Bad Fur Day, l'un des jeux les moins politiquement correcte de l'histoire ?
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Au total, plus de 300 jeux vidéo ont émaillé l'histoire de cette console (sortie en France seulement le 1er septembre 1997) qui cessa d'être produite dans le courant de l'année 2002, remplacée par la GameCube. Elle introduisit également une nouvelle manière de jouer avec ses pads disposant d'un joystick analogique. Véritable révolution pour jouer en 3D. 32,93 millions de Nintendo 64 furent commercialisées dans le monde.
Super Mario 64, le roi de la plate-forme en 3D
Vitrine technologique de la Nintendo 64, "Super Mario 64" est commercialisé en pack avec la console au moment de sa sortie. Véritable claque visuelle pour l'époque, Nintendo montre à la concurrence Sony et Sega qui est le maître en matière de programmation.
Surtout, les équipes de la firme de Kyoto écrivent ce qui reste encore aujourd'hui la grammaire d'un jeu de plates-formes en 3D. Laissant une grande liberté aux joueurs, ce Mario est considéré comme un chef d'œuvre. Il reste d'ailleurs le jeu le plus vendu de la machine avec plus de 11,62 millions de cartouches vendues. Le titre est même ressorti sur la console portable Nintendo DS.
"Zelda : Ocarina of Time", l'Aventure avec un grand "A"
Link chevauchant sa fidèle jument Epona dans les plaines verdoyantes d'Hyrule. Voilà ce qui restera dans la mémoire des joueurs ayant essayé un jour ce jeu légendaire. "Ocarina of Time", sorti en 1998, restera l'un des épisodes les plus marquants de la saga Zelda. Profond, long et épique, il reste l'épisode de la liberté offerte au joueur laché dans un monde cohérent et regorgeant de vie. Le titre sera également l'un des fers de lance de la Nintendo 3DS.
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Goldeneye, James Bond en grande forme
Il y a eu un avant et un après Goldeneye. Il faut dire qu'à l'époque, les adaptations vidéoludiques de films étaient synonymes d'un manque d'ambition certain, voire de ridicule à tous les niveaux. Puis arrive en 1997, ce qui marqua un tournant. "Goldeneye", adaptation du film éponyme avec Pierce Brosnan (alors tout nouveau dans le smoking de James Bond) entre directement dans la case des jeux mythiques des années 1990. Là encore la Nintendo 64 accueillit un jeu qui a marqué à jamais les codes des jeux de tirs en vue subjective, au même titre que Doom ou Half Life. Sa campagne solo permettait de revivre l'ensemble du film avec une 3D de haute-volée, et c'est aussi son mode multijoueur à quatre en écran splités, qui occupa les gamers de longues soirées. Son action frénétique et ses bruitages tonitruants enterraient alors toute concurrence dans le genre sur consoles.
"Super Smash Bros.", l'éclate totale
Genre curieusement sous représenté sur la console, le jeu de baston s'enrichit d'un titre qui brille encore à travers ses déclinaisons sur les différentes consoles de Nintendo. "Super Smash Bros." a permis à toute une génération de savoir qui est le plus fort parmi Donkey Kong, Mario, Luigi, Yoshi, Kirby ou encore Pikachu. Tous les héros et héroïnes de l'univers de Nintendo se retrouvent dans diverses arènes où tous les coups sont permis. Une pure merveille.
"Conker's Bad Fur Day", pas si mignon qu'on le croit
Dernier jeu de l'ère du studio Rareware pour Nintendo, Conker's Bad Fur Day est un "doigt d'honneur" adressé à l'ensemble du secteur du jeu vidéo, qui taxait alors Nintendo de n'offrir que des jeux pour les moins de 6 ans. On y retrouve Conker, petit écureuil mal léché qui, un soir de beuverie, se retrouve propulsé dans un univers complètement fou. Les différents niveaux de ce jeu de plates-formes étaient magnifiques. Intégralement doublé et disposant de dialogues encore plus dérangés que South Park, Conker's parodie également de nombreux films cultes, comme "Alien", "Orange Mécanique", "Matrix" ou le "Dracula" de Coppola. Une perle indémodable.