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Ouistiti retrouvé dans une cage à oiseau en Vendée : que risquent les propriétaires ?

Le couple risque trois ans de prison et 150.00 euros d'amende. (image d'illustration) [Apollo Photography/Unsplash]

En Vendée, la découverte récente d’un ouistiti, gardé dans une cage à oiseau, a conduit à l'interpellation d'un couple puis à son placement en garde à vue. Que risquent les suspects ?

La police n’était pourtant pas venue là pour l’animal. Jeudi 30 mai, les forces de l’ordre ont perquisitionné le domicile d’un couple en Vendée, pour des raisons relatives «à d’autres faits, qui n’ont rien à voir avec les animaux», explique dans un communiqué l'association de défense des animaux «Action Protection Animale».

Pourtant, c’est bien la découverte d’un ouistiti, vivant dans une cage à oiseau, qui a entraîné le duo en garde à vue pour la «détention des animaux d’espèces non domestiques avec défaut de certificat de capacité» et l’«ouverture non autorisée d’établissement détenant des animaux d’espèces non domestiques».

Une détention illégale

Les ouistitis sont des animaux protégés par la convention de Washington. Selon les textes, le couple risque trois ans de prison et 150.000 euros d’amende pour la détention d’une «espèce protégée ou particulière».

Action Protection Animale précise que le primate, une femelle, vivait dans une petite cage, adaptée au départ pour des oiseaux, depuis au moins trois ans. Le couple ne possèdait «aucun document pour justifier de sa détention». Sans justificatif, l’origine du ouistiti n'est pas établie. «Il est impossible de déterminer sa provenance», confirme l’association. Selon le couple, le primate aurait été racheté à un autre particulier il y a quelques années.

L’enquête ouverte par les forces de l’ordre doit donc établir comment le couple a pu se procurer l’animal et éclaircir les conditions de sa détention.

Un phénomène qui prend de l’ampleur 

Saisi par la gendarmerie, l’animal a été confié à Action Protection Animale. Au Parisien, sa porte-parole, Anne-Claire Chauvancy, affirme que l’animal restera en «quarantaine» en France, avant d’être transféré dans un «sanctuaire spécialisé en Belgique».

Dans son communiqué, Action Protection Animale ajoute qu’il s’agit de la deuxième saisie d’un primate en une semaine seulement.

Ces dernières années, le trafic des animaux sauvages exotiques explose selon l’association, notamment sur les réseaux sociaux comme Snapchat. Primates ou félins, ces animaux se vendent, illégalement, pour plusieurs milliers d’euros.

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