L'affaire fait grand bruit en Russie. Anastasia Ivleeva, une influenceuse, a défrayé la chronique en organisant une soirée «Presque nu» à Moscou. Malgré ses excuses, la justice a condamné la star russe à une amende d'un peu plus de 1000 euros.
Anastasia Iveelva est habillée pour l'hiver. Vivement critiquée en Russie pour l'organisation d'une fête sous le thème «Presque nu», l'influenceuse et présentatrice de télévision, s'est vue infliger une amende d'environ 1.000 euros par la justice de son pays. Cette fête privée, qui a pris place dans une boîte de nuit de Moscou, a été très mal reçue par la population russe, qui la juge inappropriée en ces temps de guerre.
Le journaliste britannique de la BBC et correspondant à Moscou, Steve Rosenberg, déclarait : «Comment des célébrités peuvent être en train de faire la fête comme ça pendant que des soldats mettent leur vie en jeu».
Suivie par plus de 18 millions de followers sur Instagram, Anastasia Iveelva avait pris la parole sur son compte pour demander pardon : «Je vous demande une seconde chance», expliquait-elle, en pleurs. Elle a notamment promis qu'elle ferait don des recettes de la fête à des œuvres de charité. Malgré tous ses efforts pour se faire pardonner, la justice russe a tout de même décidé de la sanctionner. Elle pourrait d'ailleurs ne pas être au bout de ses peines.
Un autre recours collectif contre l'influenceuse
Un autre tribunal a enregistré un recours collectif contre l'influenceuse pour «dommages moraux», lui réclamant un milliard de roubles russe, soit plus de dix millions d'euros. Vingt-deux personnes l'ont déjà signé et demandent à ce que cet argent soit donné pour les Russes qui combattent en Ukraine.
Certaines célébrités qui ont pris part aux festivités ont aussi été punies avec des concerts ou des contrats de sponsoring annulés. Anastasia Ivleeva elle-même a vu son visage disparaître de la campagne publicitaire de la société mobile MTS.
Alors que l'affaire est dans toutes les bouches en Russie, le Kremlin reste très discret : «Laissez-nous être les seuls dans le pays à ne pas discuter de ce sujet», a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov aux journalistes, rapporte la BBC. Le chanteur favori du président Vladimir Poutine, Philipp Kirkorov, faisait partie des convives, et il a lui aussi demandé pardon : «Il y a des moments dans la vie de chacun lors desquels vous prenez le mauvais chemin».