Une incroyable découverte. Un trésor de pierres précieuses découvert sur le glacier des Bossons dans le massif du Mont-Blanc et provenant probablement du crash d'un avion indien en 1966 a été partagé, 8 ans après avoir été retrouvé, entre l'alpiniste et la ville de Chamonix, a indiqué samedi cette dernière.
«Les pierres ont été partagées cette semaine» en deux lots égaux, constitués par deux experts en gemmologie, chaque lot étant évalué à environ 150.000 euros, a déclaré à l'AFP le maire de Chamonix, Éric Fournier.
La loi prévoit en effet que, aucun héritier n'ayant été retrouvé dans un délai de deux ans, le trésor revienne pour moitié à l'alpiniste qui en avait fait la découverte, et pour moitié au propriétaire du glacier des Bossons où il a été trouvé, c'est-à-dire à la commune de Chamonix.
Les pierres, enfermées dans une petite boîte métallique, avaient été retrouvées à l'été 2013 par un jeune alpiniste savoyard, qui souhaite garder l'anonymat. Il avait apporté son trésor, composé en majorité d'émeraudes et de saphirs, à la gendarmerie afin qu'il soit remis à son propriétaire.
Des pierres bientôt exposées
Le maire de Chamonix s'est déclaré «très heureux que cette affaire ait abouti, surtout pour le découvreur», qu'il a tenu à «remercier pour son intégrité».
Ainsi, les pierres du lot dévolu à la ville de Chamonix figureront désormais dans la collection de son nouveau musée des cristaux, «une vraie merveille», dont l'inauguration est prévue le 18 décembre, et qui comprendra «des vitrines à haute technologie comme les grandes expositions de joaillerie internationale», selon le maire de Chamonix.
Selon les autorités, les pierres précieuses proviennent très vraisemblablement de l'accident en 1966 du «Kangchenjunga», un Boeing 707 de la compagnie Air India, qui effectuait la liaison Bombay-New York. Il s'était écrasé sur le glacier avec 117 passagers à bord à environ 4.750 mètres d'altitude. Aucun passager n'avait survécu à l'accident.
Quinze ans plus tôt, un autre avion d'Air India, le Malabar Princess, s'était écrasé sur le même glacier le 3 novembre 1950 à 4.700 mètres d'altitude, faisant 48 morts. La rumeur avait alors couru qu'il contenait des lingots d'or, sans qu'on n'en retrouve la moindre trace.