En matière de vomi, celui de baleine est probablement le seul qui suscite davantage de convoitises que de dégoût. Egalement appelé «ambre gris» cette substance issue du système digestif des grands cétacés se vend à prix d'or, notamment dans l'industrie du parfum. Une bonne nouvelle pour un groupe de pêcheurs yéménites qui vient d'en trouver 127 kilos.
Sachant qu'un seul kilogramme d'ambre gris peut se vendre des dizaines de milliers de dollars, les chanceux se rêvent déjà millionnaires. A titre d'exemple, un Thaïlandais qui a découvert 6,5 kilos de ce précieux vomi de baleine en 2020 avait fait estimer sa trouvaille à 470.000 dollars (environ 390.000 euros).
Fishermen from Aden Southern Yemen may become millionaires after they found a hardened rock of a Whale vomit while fishing yesterday. The rock worth up to millions. Ambergris is odourless substance usually used by perfumers to make the scent of the perfume lasts longer. pic.twitter.com/ccxbUbdJEU
— Ali Mahmood Mohammed (@alimahmood19844) February 13, 2021
Ce groupe de Yéménites pêchaient dans le Golfe d'Aden, le 13 février dernier, quand ils ont découvert la dépouille d'une baleine, flottant au large. Ils ont immédiatement tiré l'animal hors de l'eau avec l'aide d'autres pêcheurs, avant de lui ouvrir le ventre de retour sur le rivage.
Selon les informations du média émirati The National, Mohammed Abdo et ses amis savaient exactement quoi chercher, mais la quantité d'ambre gris contenue dans l'estomac du cétacé a dépassé leurs espérances.
Ils ont trouvé 127 kilos de cette substance cireuse aussi appelée «or flottant», très recherchée par les parfumeurs pour sa capacité à fixer les odeurs et qui permet aux fragrances de se maintenir dans le temps.
La rareté du vomi de baleine a obligé les marques à lui trouver des substituts chimiques mais, lorsqu'un peu d'ambre gris se présente, elles sont capables de proposer des prix exhorbitants pour l'obtenir.
Ainsi, d'après The National, plusieurs hommes d'affaires des Etats du Golfe se sont déjà fait connaître auprès des pêcheurs yéménites. Conscients d'être au centre de toutes les attentions, ces derniers ont mis leur trouvaille sous bonne garde et souhaitent trouver un acheteur «le plus tôt possible». Avant que le trésor ne se transforme en fardeau.