Des résidents de la maison de retraite de Hubiliac, à Saint-Marcel (Saône-et-Loire), ont fait une réclamation insolite au maire de leur ville.
Il n'y a plus de frites au menu de la maison de retraite de Hubiliac depuis le début de l'année 2015. Agacés, des résidents ont contacté le maire et le Journal de Saône-et-Loire pour leur raconter leur histoire.
Si ces aînés n'ont plus le droit au «jour des frites», qui avait lieu environ une fois toutes les deux semaines, c'est parce que leur friteuse a été mise hors-service à cause de fuites d'huile dangereuses. Impossible de la remplacer, puisqu'une friteuse grande capacité coûterait dans les quatre mille euros. Un plat qui manque fortement aux résidents : «C'est vrai que le jour des frites, il y avait plus d'inscriptions pour déjeuner», a indiqué Elisabeth Moreau, la directrice de l'établissement, au journal de Saône-et-Loire.
Surprise par l'ampleur de «l'affaire»
Elisabeth Moreau a également confié sa surprise quant à l'importance qu'avait pris cette «affaire». Elle a expliqué que le réfectoire de Hubiliac servait également de cantine aux élèves de l'école à proximité, et qu'aucun des élèves ne s'était indigné de l'absence de frites. Mais comme l'a précisé une déleguée des parents d'élèves, les enfants peuvent en avoir chez eux. Pour les personnes âgées, le refectoire représente leur seule chance de manger à nouveau des frites.
Raymond Burdin, le maire, s'est expliqué sur la situation, affirmant qu'un nouveau restaurant scolaire en face de l'école Rober-Balan, dont les élèves mangent actuellement à Hubiliac, allait être construit. Ainsi, les cinquante-cinq personnes âgées de la maison de retraite et les quatre-vingt élèves mangeant le midi à la cantine ne seront plus ensemble. «À la suite de cela, les cuisines d'Hubiliac seront rénovées pour satisfaire à la fabrication des repas des aînés uniquement», a-t-il indiqué.
Mais les retraités devront encore patienter jusqu'en 2018, date d'ouverture prévue du nouveau restaurant scolaire.