La foi transformerait le cerveau. Les personnes croyantes et religieuses auraient tendance à faire taire les parties de leur cerveau dédiées à l'analyse et activer celles liées à l'empathie, selon un rapport publié dans la revue Plus One.
L'étude, menée par l'équipe du professeur Tony Jack de l'Université Case Western Reserve (Ohio), se base sur huit expériences. Objectif : analyser les connexions entre croyance, intelligence et empathie.
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Le professeur Tony Jack, qui dispose d'une formation en psychologie expérimentale, neuroscience et philosophie, a utilisé des IRM pour démontrer que le cerveau dispose d'un réseau de neurones analytiques, qui permet de penser de façon critique, et un autre réseau, plus social, chargé de l'empathie.
Un lien entre la foi et l'empathie
«D'après ce que nous comprenons au sujet du cerveau, l'acte de foi qui permet de croire au surnaturel revient à mettre de côté la façon critique et analytique de penser afin d'arriver à avoir de plus fortes intuitions émotionnelles», explique le chercheur.
Ainsi, les huit études ont montré qu'il existerait une relation statistique entre religiosité et «moindre intelligence» mais aussi un lien étroit entre foi et empathie. «Dans chaque étude, nous avons trouvé que le taux de préoccupation morale et d'empathie prédisait une religiosité et une croyance spirituelle forte», écrivent les chercheurs.