Ici, pas de gestes déplacés mais des contacts tactiles amicaux. A Londres, se tient deux dimanche par mois un atelier où des inconnus se retrouvent pour quelques chastes caresses.
Pendant quatre heures, une vingtaine de participants, hommes et femmes, se rencontrent. En musique et sous les indications de l’organisatrice Anna Nathan, ces Londoniens réalisent plusieurs exercices.
Marcher ensemble, se toucher brièvement les doigts, les épaules, les pieds, les oreilles puis les hanches. Si les premiers contacts sont hésitants, les participants se mettent vite à rire de la situation improbable.
Après plusieurs contacts en duo, l’exercice final se fait en commun. Allongés sur le sol, les « câlineurs » s’imbriquent. Ils se réconfortent, se caressent, sans toutefois transgresser les règles établies.
Pour prévenir tout dérapage sexuel, les organisateurs, Anna Nathan et Neil Urquhart, veillent au respect de ces règles. Anna affirme n’avoir eu à intervenir que quelques fois en deux ans. « Mais on n’a jamais eu à séparer deux personnes », assure Neil, 42 ans. Le signe annonciateur, ce sont les hanches qui bougent, révèle Anna, 36 ans.
"Ca me rappelle l'ecstasy !"
L'objectif de l'atelier est de "cicatriser les plaies" et réconforter dans une société où les interactions humaines se font beaucoup par écran interposé, explique-t-il. Il s'agit aussi de connaître ses limites et apprendre à se faire respecter, dans la vie en général, poursuit Anna.
Après cette séance à 36 euros, une des participantes, Grâce, sort euphorique. « Je me sens super bien. Ca me rappelle l’ecstasy ! ».
Et le retour à la vraie vie se fait en douceur. Les participants se retrouvent pour dîner dans un restaurant du quartier
"Si je devais directement m'engouffrer dans le métro, je me sentirais terriblement seul. Là, j'ai envie de serrer tout le monde dans mes bras", raconte Andrew, célibataire de 42 ans et une dizaine d'ateliers à son actif.
L’occasion également, en cas d'affinités, de se donner rendez-vous pour des câlins, sans règles cette fois-ci.