Arabofolies, nouveau festival de musique arabe, réunit du 1er au 10 mars à l’Institut du monde arabe, à Paris (5e), des artistes reconnus ou émergents autour de la Journée internationale des Femmes et du thème Résistances. Passage en revue des concerts électro, hip hop, musiques du monde ou encore jazz à découvrir.
de l'électro palestinienne avec sama
La productrice et DJ palestinienne Sama, connue pour avoir importé la musique techno et électro à Ramallah, en Cisjordanie, fabrique une techno rapide, sombre et addictive. Elle a notamment mixé sur des festivals électro européens reconnus comme les Transmusicales de Rennes, le Fusion Festival de Berlin ou encore le Sziget Festival à Budapest.
À l’affiche de ces Arabofolies avec les autres artistes de Electrosteen, collectif musical qui revisite les musiques traditionnelles palestiniennes à travers l’électro, elle présentera ses créations underground au public parisien.
Sama, le 1er mars, entre 21h30 et 5h du matin.
Célébrer les peuples avec al akhareen
Le rappeur palestinien Osloob et la flûtiste franco-syrienne Naïssam Jalal mélangent dans « Al Akhareen » leurs univers musicaux, entre hip-hop arabe et jazz oriental. D’autres musiciens aux saxophones, percussions, à la basse, batterie et aux platines les accompagnent sur cet album. Profond, poétique et revendicatif, ce dernier brise les frontières et les genres comme pour porter un message de réconciliation entre les peuples.
Le titre «Kan Fi Sheitan» dénonce par exemple les mouvements islamistes et les régimes dictatoriaux tandis que «May Malha» s’inspire des rêves et des angoisses de ceux qui ont tenté de traverser la méditerranée.
Osloob & Naïssam Jalal, le 2 mars à 20h.
rendre hommage aux femmes avec souad massi
La chanteuse algérienne Souad Massi mêle des styles variés tels que le folk-rock, le chaâbi, la musique arabo-andalouse à des textes personnels poétiques et nostalgiques. Son deuxième album, «Deb» (2003) l’a notamment propulsé en tournée de l’Olympia, à l’Espagne, en passant par les États-Unis, l’Australie…pour être finalement nominée aux Victoires de la musique en 2004.
Accompagnée par des percussions, du violon, et par une mandole d’origine algérienne, elle vient présenter aux Arabofolies quelques-uns des titres de son nouvel album, en hommage aux femmes, qui sortira en août.
Souad Massi, le 8 mars à 20h.
Se laisser envoûter avec aynur
La voix puissante et habitée de la chanteuse Aynur Dogan, figure de la musique kurde, est sublimée par les sonorités d’un tenbûr kurde, d’un piano, d’une clarinette, d’une contrebasse et des percussions. Révélée par le documentaire «Crossing the bridge.The Sound of Istanbul» (2005), ses textes qui traitent de la souffrance de son peuple, en particulier de celle des femmes, lui valent un succès sans précédent auprès des populations kurdes.
Dans «Rewend» (2013), elle raconte cette souffrance à travers une longue déambulation envoûtante dans les plaines et montagnes de son peuple.
Aynur, le 9 mars à 20h.
Maîtriser les mélodies avec faraj suleiman
Le pianiste et compositeur palestinien Faraj Suleiman croise, dans ses compositions originales, des mélodies orientales avec le jazz et le tango. Reconnu par ses pairs comme l’un des meilleurs, son premier album «Log In» (2014) marque le début de sa carrière.
Il est accompagné comme dans «Love Without a Story (2017)» ou encore «Three Steps» (2017) par un oud, instrument arabe à cordes pincées, une trompette, une batterie ou encore une contrebasse.
Faraj Suleiman, le 10 mars à 17h30.
Festival Arabofolies, du 1 er au 10 mars, Institut du monde arabe, Paris 05e.