La tendance parisienne est au bouillon. Après le concluant Bouillon Pigalle, c’est au tour du Bouillon Julien de faire parler de lui.
Anciennement appelé Julien, le restaurant a fait sa mue il y a quelques mois à l’occasion d’un changement de propriétaire, Jean-Noël Dron. Dans cette adresse emblématique du bobo Faubourg Saint-Denis, ce sont d’abord les yeux qui se régalent. L’esprit du lieu est joliment conservé et magnifié.
[©Joanna Maclennan]
Ouvert en 1906, le lieu est classé depuis 1997 aux monuments historiques. C’est un véritable chef d’œuvre d’Art nouveau. Quatre nymphes couvertes de fleurs et incarnant les saisons s’y font face dans un jeu de miroir. Elles baignent dans une douce lumière diffusée par des vitraux au plafond. La restauration a été réalisée par le très prisé britannique John Whelan. C’est à lui que l’on doit ce vert Celadon qui domine, couleur originale des murs au début du siècle.
[©Joanna Maclennan]
L’assiette vaut également le détour. On la doit au chef Christophe Moisand (ex du le Céladon à L'Hôtel Westminster). Pour coller à l’esprit Bouillon, les prix affichés sont plus qu’abordables pour une table sise Faubourg Saint-Denis.
On retiendra la salade d’endives au roquefort (4,70€) avec ses généreux morceaux de fromage. Ça change des miettes. Le poireau vinaigrette aux noisettes fait bien le job. Côté plats, c’est la simplicité qui domine avec une certaine efficacité.
[©Joanna Maclennan]
On citera la saucisse purée au discret jus de sariette au prix record de 9,10€. Mention spéciale à la tête de veau (11,10 euros). Elle est fondante et sa sauce gribiche une franche réussite.
Les desserts soulèvent moins les sens. Mousse au chocolat (3,70€) trop crémeuse, far aux pruneaux (2,80€) raplapla. Une exception au tableau : l’ananas au rhum et au citron vert (5,10 euros) qui donne du peps à une fin de repas.
Bon à savoir : les réservations sont possibles (!)
Bouillon Julien, 16, rue du faubourg Saint-Denis Paris, 10e