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Les 10 expos à voir pendant les vacances de Noël

Plusieurs ateliers créatifs pour les enfants sont organisés dans les musées. [©Miro - Grand Palais ]

Outre les marchés de Noël et les vitrines des grands magasins, les fêtes de fin d’années sont aussi l’occasion d’aller voir, ou revoir, les grandes expositions parisiennes du moment.

Michael Jackson : On the Wall au grand palais

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©Andy Warhol

Près de dix ans après sa mort, l’héritage du « Roi de la pop » est plus vivant que jamais. Ainsi, le Grand Palais et la National Portrait Gallery de Londres ont eu la bonne idée d’unir leur force avec le Michael Jackson Estate afin d’organiser une grande exposition autour de l’impact de la personnalité et de l’œuvre de la star dans le champ de l’art contemporain. Des années 1980 à aujourd’hui, les visiteurs découvriront les travaux diversifiés d’une quarantaine d’artistes internationaux - peinture, dessin, sculpture, photographie – ayant utilisés l’image de ce mythe comme source d’inspiration.

Du portrait pop art d’Andy Warhol, aux dalles illuminées de Billie Jean revisitées par David LaChapelle, en passant par le tableau équestre de Kehinde Wiley, cette exposition met en avant les questions esthétiques et culturelles, sociales et politiques que la figure de Michael Jackson a suscitées dans la création artistique. A cette occasion, trois chorégraphes français, Raphaëlle Delaunay, Jérôme Bel et François Chaignaud, ont été invités à imaginer une œuvre performée sous forme de films. Ces derniers seront diffusés à différents endroits du parcours de l’exposition.

Michael Jackson : On the Wall, jusqu’au 14 février 2019, Grand Palais (8e).

Renoir Père et Fils au musée d'orsay

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©musée d'Orsay

C’est un nom incontournable. L’un des réalisateurs les plus respectés de son temps, Jean Renoir (1894-1979), n’en est pas moins le fils de l’un des plus grands peintres impressionnistes français, Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). Ainsi, le musée d’Orsay propose d’explorer la relation complexe qui unit ces deux artistes - entre un fils qui a posé pour son père mais ne l’a jamais filmé - tout en rendant compte de la richesse de leur carrière respective. A travers des tableaux, extrait de films, photographies, costumes et documents, pour certains inédits, cette rétrospective pluridisciplinaire revient sur leurs inspirations communes, telles que la Seine, Montmartre, le Midi, ou encore le rôle du modèle féminin.

Outre l’influence de Pierre-Auguste Renoir sur son cadet, les visiteurs découvriront également quel a été le rôle de Jean Renoir dans la diffusion de l'œuvre de son père, ses relations avec le milieu artistique et sa pratique de céramiste qu'il met en parallèle avec le septième art. Un regard croisé entre peinture et cinéma, où l’écriture, le goût de la liberté et les liens du cœur occupent une place déterminante.

Renoir Père et Fils. Peinture et cinéma, jusqu’au 27 janvier, musée d’Orsay (7e).

Caravage à Rome, amis et ennemis au musée Jacquemart-André

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©Caravage - musée Jacquemart-André

Figure emblématique de la peinture italienne du 17e siècle, Michelangelo Merisi, dit Caravage (1571-1610) s’expose au Musée Jaquemart-André. L’exposition Caravage à Rome amis et ennemis, met en lumière la carrière romaine du peintre à travers dix de ses chefs-d’œuvre, dont sept jamais présentés en France. Parmi eux, on pourra admirer le célèbre Judith décapitant Holopherne, Le jeune Saint Jean-Baptiste au bélier, ou encore Le joueur de luth. 

Mises en regard pour la première fois, les visiteurs pourront également comparer les deux versions de la Madeleine pénitente, peintes pendant la fuite de Caravage. Enfin, ces toiles dialogueront avec des œuvres d'illustres contemporains comme le Cavalier d’Arpin, Giovanni Baglione, Orazio Gentileschi, ou encore Giavanni Baglionne.

Caravage à Rome, amis et ennemis, jusqu’au 28 janvier, musée Jacquemart-André (8e).

Miro au grand palais

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©Miro - Grand Palais

Un rêveur passionné. Fauve, cubiste, surréaliste, … L’œuvre de Joan Miró (1893-1983) n’a cessé d’évoluer tout au long de sa vie formant un univers poétique singulier qui a irrigué l’art de tout le 20e siècle. Pour la première fois depuis 1974, le Grand Palais rend hommage au grand maître catalan à travers une rétrospective couvrant presque 70 ans de création. Au total, près de 150 oeuvres majeures - peintures, dessins, céramiques et sculptures - retracent l’itinéraire de cet artiste hors-norme.

Au sein d’un scénographie aux accents méditerranéens, les visiteurs pourront admirer sa toile La ferme, illustrant la Catalogne rurale de l’époque, ses Constellations, une série de petites gouaches où dansent ses créatures fétiches, femmes, étoiles et oiseaux, les trois grands Bleus, ou encore son étonnante Toile brûlée II, sur laquelle le parcours s’achève en beauté. De sa terre natale à Paris, cette exposition dévoile toutes les couleurs de cet l’artiste libre, prolifique et engagé.

Miro, jusqu’au 4 février, Grand Palais (8e).

alphonse mucha au musée du luxembourg

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©Mucha

Artiste tchèque parmi les plus populaires de l’Art nouveau, Alphonse Mucha l’est moins pour son immense ambition de peintre voué à̀ la cause de son pays et des peuples slaves. Ainsi, le Musée du Luxembourg se propose de retracer la carrière de cet artiste aux multiples facettes en rendant hommage au « style Mucha », caractérisé par des lignes organiques et une gamme de tons pastel, mais aussi à ses idéaux utopistes. Au total, près de 195 œuvres - affiches, peintures, photographies, bijoux, et sculptures - seront présentés au public. Parmi elles, la célèbre affiche publicitaire Gismonda, créée pour la tragédienne Sarah Bernhardt en 1894 ou encore son œuvre monumentale L’Épopée slave, un cycle de vingt peintures témoignant de son rêve d’unité entre les peuples slaves.

Alphonse Mucha, jusqu’au 27 janvier, musée du Luxembourg (6e).

basquiat et schiele à la fondation louis vuitton

La Fondation Louis Vuitton a choisi d’exposer en même temps les œuvres de Jean-Michel Basquiat, dans les quatre étages du magnifique bâtiment de Frank Gehry, ainsi que celles d’Egon Schiele au premier niveau de l’édifice. Si les deux expositions sont bien distinctes, elles permettent d’envisager simultanément deux œuvres fulgurantes. L’exposition Jean-Michel Basquiat présente une centaine de toiles de l’un des peintres les plus marquants du XXe siècle, certaines extrêmement célèbres comme la série des « Heads » de 1981-1982 mais aussi d’autres plus méconnues. L’exposition autour d’Egon Schiele comprend également quelques œuvres de premier ordre signé par le peintre autrichien comme l’ « Autoportrait avec une lanterne chinoise » (1912).

Jean-Michel Basquiat et Egon Schiele, du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019 à la Fondation Louis Vuitton.

picasso bleu et rose au musée d'orsay

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©Succession Picasso 2018

Essentielle dans la carrière de Picasso, la période « bleu et rose » (1900-1906) n’a jamais été traitée dans son ensemble par un musée français. Pour la première fois, le musée d’Orsay et le musée Picasso collaborent pour un projet de grande ampleur afin de rassembler des chefs d’œuvre parfois inédits en France, comme sa toile La Vie (1903, Cleveland Museum of Art). D’autre part, avec cette exposition, le musée d’Orsay compte bien éclairer le génie de Picasso à la lueur de ses contemporains du XIXe siècle tels que Degas, Toulouse-Lautrec ou Gauguin qu’il a pu observer directement ou indirectement.

Picasso. Bleu et rose, du 18 septembre 2018 au 6 janvier 2019 au musée d’Orsay.

la collection campana au musée du louvre

C’est la plus ambitieuse collection privée du XIXe siècle. En association avec le musée de l’Hermitage de Saint-Pétersbourg, le musée du Louvre rend hommage à la fabuleuse collection du marquis Giampietro Campana (1808-1880). Rassemblé dans le contexte du Risorgimento entre les années 1830 et 1850, cet ensemble, riche de 500 œuvres, offre un véritable panorama de l’art italien de l’antiquité à l’ère moderne. Avant d’être condamné par la justice vaticane pour malversation, cet aristocrate romain réussit, grâce aux achats et aux fouilles, à se constituer une collection hétérogène qui comptait des peintures, des sculptures, mais aussi de nombreux objets archéologiques.

Dispersée aux quatre coins de l’Europe, elle retrouve aujourd’hui son unicité grâce à l’exposition Un rêve d’Italie, dévoilant aux visiteurs plusieurs chefs-d’œuvre, dont le Sarcophage des Époux de Cerveteri, La bataille de San Romano de Paolo Uccello ou encore La vierge et l'enfant de Botticelli. Outre ces trésors, on y découvrira la personnalité romanesque de Campana mais aussi l’histoire et l’influence de sa collection.

Un rêve d’Italie, la collection du marquis Campana, jusqu’au 18 février, musée du Louvre (1er).

les nadar à la bibliothèque nationale de france

C’est une affaire de famille. De la dynastie des Nadar, on retient surtout le flamboyant portraitiste Félix Tournachon (1820-1910). Pourtant, son frère Adrien Tournachon (1825-1903), et son fils Paul Nadar (1856-1939), représentant du Kodak en France, ont chacun développé une nouvelle approche de la photographie. Pour la première fois, la Bibliothèque nationale de France rend hommage à ces trois photographes, peintres, dessinateurs et inventeurs de génie.

Dans un parcours qui embrasse l’histoire de l’atelier des Nadar pendant près d’un siècle, on y découvrira notamment des portraits emblématiques des célébrités de leur temps tels que Charles Baudelaire, les Frères Goncourt, Alexandre Dumas, ou encore Victor Hugo sur son lit de mort. Au total, quelque trois cents pièces - dessins, estampes, peintures, objets, et épreuves photographiques originales - témoigneront de leurs avancées techniques, de leurs collaborations, mais aussi de leurs rivalités.

Les Nadar, un siècle de photographie, du 16 octobre au 3 février, Bibliothèque nationale de France (13e).

madagascar, arts de la Grande Île au musée du quai Branly

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©musée du Quai Branly - Jacques Chirac

Une île à la croisée des mondes. Pour la première fois depuis 1946, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac propose d’explorer l’histoire, la culture et la diversité de l’art malgache sur près de 10 siècles. Intitulée « Madagascar, Arts de la Grande Ile », cette exposition rassemble pas moins de 360 pièces, choisies pour leur intérêt historique, esthétique et ethnologique, qui plongeront les visiteurs au cœur de cette civilisation profondément marquée par la présence coloniale et le métissage culturel.

Depuis les époques anciennes jusqu’à̀ la période contemporaine, on y découvrira notamment la variété extraordinaire de ses paysage grâce au travail photographique de Pierrot Men, la spécificité de son architecture, de son mobilier, et de ses objets du quotidien (coiffes, bijoux, ustensiles) au design épuré. Mais aussi l’art délicat de la vannerie, un savoir-faire transmis de génération en génération. Enfin, le parcours s’achèvera par une présentation d’œuvres funéraires monumentales - grands pagnes, poteaux, sculptures, perles et amulettes - dédiées au sacré, aux croyances et au culte des ancêtres.

Madagascar, arts de la Grande Île, jusqu’au 1er janvier, Musée du Quai Branly-Jacques Chirac (7e).

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