Un rêveur passionné. Fauve, cubiste, détailliste, surréaliste… L’œuvre de Joan Miró (1893-1983) n’a cessé d’évoluer tout au long de sa vie, formant un univers poétique singulier qui a irrigué l’art du 20e siècle.
Pour la première fois depuis 1974, le Grand Palais rend hommage au grand maître catalan à travers une rétrospective couvrant presque 70 ans de création. Au total, près de 150 oeuvres majeures - peintures, dessins, céramiques et sculptures - retracent l’itinéraire de cet artiste hors normes.
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Au sein d’un scénographie rappelant l'univers méditerranéen de Miró, les visiteurs pourront admirer sa toile La ferme, illustrant la Catalogne rurale de l’époque, ses Constellations, une série de petites gouaches où dansent ses créatures fétiches, femmes, étoiles et oiseaux, ou encore ses trois grands Bleus, «l'aboutissement», comme il le disait lui-même, «de tout ce qu'(il) a essayé de faire».
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Plusieurs sculptures, conçues dans un esprit poétique, subversif et humoristique, viendront également rythmer ce parours. Parmi elles, Femme et oiseau, Jeune femme s'évadant, représentant un mannequin de couture et un robinet aux couleurs explosives, ou encore La caresse d'un oiseau, réalisée avec un bonnet de mule, un oiseau en terre, une planche à repasser et une carapace de tortue.
Dans la dernière partie de sa vie, animé d'une fièvre créatrice, Miró multiplie les défis et s'aventure sur de nouveaux chemins, où le noir surgit comme une force nouvelle. Il peindra notamment son étonnante Toile brûlée II, maculée et trouée de vides, sur laquelle le parcours s’achève en beauté. De sa terre natale à Paris, cette exposition dévoile toutes les couleurs de cet l’artiste libre, prolifique et engagé.
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Miró, jusqu’au 4 février, Grand Palais (8e).