Ce week-end à l’occasion des Journées du Patrimoine, de nombreux lieux d'exception sont à dévouvrir.
Au total, 17.000 monuments s’animent partout en France, grâce aux initiatives publiques et privées. Cette année à Paris, plusieurs sites ouvrent pour la première fois. Ils dévoilent des trésors d’architecture gardés secrets pendant des années.
[© Région Île-de-France. Stéphane Asseline]
Le théâtre de la Michodière
À l’occasion des Journées, le Conseil régional d’Île-de-France propose des visites de ce lieu emblématique du Paris Art déco : sa salle, ses foyers, son bar, sa machinerie et jusqu’à la fameuse loge d’Yvonne Printemps, épouse de Sacha Guitry, habituellement fermée au public. L’occasion d’admirer les décors intérieurs méconnus du théâtre, véritables oeuvres d’art signées Jacques-Émile Ruhlmann, acteur majeur des arts décoratifs de l’entre-deux-guerres.
4 bis, rue de la Michodière (2e)
[© O.H.N.K.-Marie Sorribas]
L’Hôtel de l’Artillerie
Successivement noviciat dominicain, musée d’armes et site militaire, l’hôtel de l’Artillerie accueillera le nouveau campus de Sciences Po. Sur ce site se côtoient des ensembles architecturaux d’époques et de styles. Classés et restaurés à partir de 1982, les bâtiments entrent à présent dans la troisième phase – universitaire et scientifique – de leur tumultueuse histoire. C’est sur les traces des novices dominicains des XVIIe et XVIIIe siècles et des ingénieurs militaires du XIXe siècle que marcheront à l’avenir les étudiants et enseignants-chercheurs de Sciences Po.
1, place Saint-Thomas d’Aquin (7e).
[©Ville de Paris]
L’Immeuble administratif Morland
Ce centre administratif est un bâtiment de référence pour l’histoire de l’administration parisienne. Conçue dès 1955 comme la cité administrative du département de la Seine, elle ouvre ses portes en 1966 et représente alors un modèle organisationnel en pointe avec un certain nombre d’innovations techniques. C’est une architecture administrative fonctionnelle, caractéristique des années 1960, réalisée par l’architecte Albert Laprade, Premier Grand Prix de Rome. Lors des Journées, les visiteurs pourront notamment découvrir le réseau pneumatique, dont la machinerie est encore en place au sous-sol de l’immeuble ainsi que la vue panoramique exceptionnelle sur Paris, depuis la terrasse du 15e étage. Le batiment est visible avant sa mue attendue pour 2020 : un ensemble gigantesque comprenant une crèche, des bureaux, des commerces, une auberge de jeunesse et un hotel de 147 chambres.
17, boulevard Morland (4e).
[© Osmothèque, Conservatoire International des Parfums - Versailles]
L’Osmothèque
L’Osmothèque, le Conservatoire International des Parfums, rassemble en un lieu unique une collection exceptionnelle de près de 4 000 parfums, dont 800 disparus des circuits commerciaux, parmi lesquels des trésors du patrimoine de la parfumerie. Elle est hébergée depuis plus de 25 ans sur le campus de l’Isipca, école de référence pour la formation des professionnels de la parfumerie. Ce patrimoine olfactif si peu connu du grand public, est présenté ce week-end aussi bien aux néophytes qu'aux amateurs confirmés de parfums.
36, rue du Parc-de-Clagny, Versailles (78).
[© LucMonnet]
L’Hôtel de Noirmoutier
Construit entre 1721 et 1724 par Jean Courtonne pour le duc de Noirmoutier, cet hôtel particulier est typique du faubourg Saint-Germain et de ses demeures « entre cour et jardin ». Demeure des préfets d’Île-de-France depuis 1970, ses résidents successifs en ont cultivé les collections, réunissant patrimoine et création contemporaine. À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, l’hôtel de Noirmoutier, habituellement fermé au public, et le musée de l’Armée se sont associés pour évoquer le maréchal Foch. À l’hôtel de Noirmoutier, où il a passé les dernières années de sa vie, la salle qui lui servait de bureau sera présentée au public.
138, rue de Grenelle (7e).