L’avenir de nos villes sera connecté.
C’est la conviction portée par David Harari, à l’origine de l’invention du premier drone, en 1977. Co-président israélien du Haut Conseil qui soutient les partenariats franco-israéliens de recherche universitaire, il a été, en mai dernier, le coorganisateur de la première conférence Safe & Smart Cities, qui s’est tenue à Tel-Aviv à l’initiative des associations françaises ELNET France et du FITS (Forum International des Technologies de Sécurité)..
«Les villes intelligentes utilisent les hautes technologies pour rendre la ville plus agréable et plus sûre pour le citoyen», explique ce dernier. Les domaines concernés sont innombrables : régulation du trafic, gestion des déchets (des capteurs placés sur les poubelles permettent de connaître leur taux de remplissage), éclairage (ajuster la luminosité en fonction du nombre de passants)…
Créer des synergies
En réunissant des municipalités, des entreprises et des universités françaises et israéliennes, l'objectif est de créer des synergies entre les deux pays.
Ainsi, un partenariat a été signé entre Bordeaux et la ville israélienne d’Ashdod pour développer des senseurs afin d’améliorer l’efficacité des feux rouges ou encore mettre en place des capteurs de pollution.
Car la France et Israël ont beaucoup à gagner à travailler ensemble. L’Etat hébreu est à la pointe dans le domaine des villes intelligentes, avec des start-up débordant d’idées.
L’une d’elles, Sologic, a ainsi été à l’origine du «e-tree», un arbre constitué de panneaux solaires qui fait office de borne wi-fi, de fontaine et de lampadaire. Et alors que les compétences des ingénieurs français sont réputées, les villes de l’Hexagone permettent d’expérimenter ces nouvelles technologies.
«C’est un secteur porteur, qui va créer des emplois. Car les domaines concernés sont nombreux, l’imagination étant la seule limite», s’enthousiasme David Harari. Un premier bilan de cette initiative sera établi en septembre 2016, lors d’un congrès à Nice.