Djit poursuit sa quête de démocratisation du matériel utilisé par les DJ professionnels. Devenue célèbre pour avoir lancé l’appli Edjing en 2012 permettant à chacun d’animer ses soirées, cette start-up française connaît une croissance sans précédent, allant jusqu’à tutoyer Shazam, valorisé récemment à près d’un milliard d’euros.
Pour surfer sur cette vague, elle a lancé hier une campagne de crowdfunding sur Kickstarter en vue de commercialiser son premier objet connecté, le MixFader. Un petit appareil conçu pour réaliser des mix de pistes et adoubé par les 9 O’Clock, trio français ayant remporté l’an passé le titre de meilleurs DJ au monde. «Cet objet allié à son application mobile offre, pour moins de 100 euros, les mêmes performances qu’un matériel à 3 000 euros», promet Jean-Baptiste Hironde, cofondateur de cette étoile montante de la musique digitale.
35 millions d'adeptes
Avec ses 35 millions d’adeptes dans le monde, Djit pèse désormais très lourd parmi les médias musicaux et les développeurs d’applications. Membre de la French Tech, il ne cesse de s’agrandir depuis sa création en 2009 et emploie près de cinquante salariés dans ses locaux de Boulogne-Billancourt.
«Peu de sociétés françaises ont autant d’audience et notre valeur est multipliée par trois chaque année», s’enthousiasme Jean-Baptiste Hironde. Cet ingénieur aéronautique de formation, que les investisseurs boudaient à ses débuts, est devenu le 10e éditeur international d’applications mobiles (Edjing, Edjing Pro, Equalizer +, Bass Boost et EQ) et n’entend pas en rester là puisque trois autres applis sont attendues d'ici à la fin de l'année. «Le lancement de MixFader marque notre arrivée dans le monde des objets connectés que nous prenons très au sérieux en développant des technologies brevetées», souligne-t-il.